Retards à prévoir à l'aéroport de Bordeaux Imprimer
Vendredi, 18 Novembre 2016 06:00

Attention si vous prenez l’avion dans les deux semaines à venir. Des retards sont à prévoir en raison de la mise en service d’un nouveau système de contrôle aérien.

 

Depuis hier, le centre en-route de la Navigation aérienne (CRNA) de Bordeaux gère le trafic aérien à l’aide d’un système informatique de nouvelle génération dit « Environnement Electronique ERATO ».

La mise en route de ce nouveau dispositif nécessite d’abaisser temporairement la capacité du centre de contrôle. Conséquence : les vols à destination ou au départ du Sud-Ouest de la France risquent d’accuser des retards pendant 15 jours. Aucun, en revanche, ne sera annulé.

Trajectoire anticipée sur écrans

Le CNRA de Bordeaux-Mérignac a pour mission de gérer les appareils volant dans des couloirs aériens au-dessus de 5000 mètres d’altitude. Il s’agit à la fois des avions qui décollent et atterissent dans la région mais aussi ceux qui ne font que survoler la région. Son travail est donc différent des tours de contrôle. Jusqu’à présent, les 310 contrôleurs aériens du centre suivaient la trajectoire des vols des avions à l’aide de «flight strips» (bandes de papier) qui ne cessaient de crépiter dans la salle de contrôle.

Désormais, le filtrage des aéronefs se fait sur écran par un système de surlignage. Ce nouveau dispositif permet de calculer et anticiper les trajectoires des avions. Une aide précieuse à la prise de décision. Les contrôleurs ont été formés sur simulateur à ce nouveau logiciel «Environnement Electronique ERATO».

400 à 500 aéronefs déviés

Pendant la période de rodage, certains avions devront emprunter des routes de contournement, par l’Est ou par l’Ouest pour éviter de passer dans la zone surveillée par le CNRA de Bordeaux-Mérignac. Des contrôleurs à Madrid, Barcelone ou Brest (déjà équipés du nouveau logiciel depuis un an) prendront le relais. D’autres avions resteront sous la barre des 5000 mètres d’altitude pour rester sous la surveillance des tours de contrôle. En tout, ces perturbations devraient concerner 400 à 500 vols.

Le CNRA de Bordeaux-Mérignac surveille 900 000 aéronefs par an. Plus de la moitié d’entre eux ne fait que survoler la zone et n’ont ni décollé et ni atterri en France. Il s’agit principalement des Anglais se rendant aux Baléares ou Allemands et Scandinaves allant aux Canaries. Les vols domestiques entre Paris et le Sud-Ouest ne correspondent qu’à 20% des avions surveillés par le centre.•

Photo : La mise en route du nouveau système de surveillance nécessite une période de rodage ©GUILLAUME BONNAUD / SUD OUEST