Des astuces pour en finir avec la mode jetable Imprimer
Lundi, 21 Novembre 2016 06:00

L’expression « victimes de la mode » porte bien son nom. Mais pas au bon sens du terme. Chaque année, nous dépensons des centaines d’euros à nous habiller. La plupart de ces vêtements part quelques années, voire quelques mois plus tard à la poubelle.

 

Jusqu’à l’été prochain, la Maison écocitoyenne, quai Richelieu à Bordeaux, propose une exposition qui met à l’envers nos habits, raconte comment ils sont fabriqués et comment cette industrie est l’une des plus polluantes de la planète. 

L’exposition « J’ai rien à m’mettre !? », réalisée en interne, ne se contente pas de pointer du doigt ce qu’il ne va pas. Elle donne aux visiteurs les moyens de ne plus aller chez H&M, Zara et autres géants du prêt-à-porter spécialisés dans la « fast fashion » ou mode jetable. 

Des matières polluantes

Vos habits contiennent du polyester, de l’acrylique ou du nylon? Ces matières sont fabriquées à partir de pétrole. Les fibres naturelles ne brillent pas toutes non plus pour le respect de l’environnement. Le coton par exemple. « Il représente 2% de la production agricole mondiale mais consomme à lui seul 25 % des pesticides utilisés sur la planète. , avance Camille Choplinn cheville ouvrière de cette exposition. Aïe... Collectionner les T-shirts n’est donc pas un bon plan, à moins qu’ils ne soient en lin ou chanvre, matières naturelles bien plus respectueuses de l’environnement.

La plupart de ce que nous portons est aujourd’hui fabriqué en Chine, en Inde ou au Bengladesh. Outre les conditions de travail qui n’y sont pas idylliques, le transport en cargo pollue énormément. Les géants de la « fast fashion » dépensent également beacoup d’argent dans le marketing et la communication pour convaincre les clients de venir chez eux. Au final, ce que coûte réellement un vêtement est bien éloigné du prix affiché en caisse. 

Louer plutôt qu’acheter

« Nous ne dénonçons pas, nous dressons un constat », insiste Camille Choplin. La Maison écocitoyenne propose, dans des cabines d’essayage, neuf solutions et astuces pour passer à la mode durable. En voici quelques unes : louer ses vêtements plutôt que les acheter, se constituer une garde-robe capsule (neuf à dix pièces maxi) avec laquelle il est possible de s’habiller toute l’année, acquérir de temps en temps des pièces de luxe car de très bonne qualité et donc non jetables, préférer les marques françaises écoresponsables, préférer les vide-dressing ou sites d’occasion aux boutiques de fringues.

De nombreux débats, ateliers pour fabriquer et réparer ses vêtements et projection de films accompagneront l’exposition jusqu’à l’été prochain. Laurie Bosdecher

Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h (jeudi jusqu’à 20h). Entrée libre et gratuite. Infos et réservations des ateliers sur www.maisoneco.blog.bordeaux.fr

Laurie Bosdecher

 

Photo : L’association Récup’R organise des ateliers pour donner une deuxième vie à ses habits © LB