Lors d’une conférence de presse vendredi matin, Alain Juppé a fait part de son agacement vis à vis de SBA, Stade Bordeaux Atlantique. Le maire et président de Bordeaux Métropole reproche au gestionnaire de l’enceinte sportive sa manière de gérer les lieux et ses relations avec ses partenaires publics. « Il va falloir qu’on s’explique », a-t-il dit.

Pour Alain Juppé, la filiale de Fayat et Vinci qui exploite le stade dans le cadre d’un PPP (partenariat public-privé) jusqu’en 2045 manque de dynamisme et de transparence. SBA est par exemple incapable d’y organiser des concerts ou un grand événement alors que cet objectif avait inscrit dans son cahier des charges. Depuis l’ouverture du stade en mai 2015, seuls deux grands événements, outre l’Euro, y ont été accueillis : les demi-finales de Top 14 en 2015 et un match de football amical France-Serbie. « Et encore, heureusement que la mairie a été là, sinon il y aurait eu rien du tout », avance Alain Juppé.

Le stade ne brille pas non plus pour son taux de remplissage lors des matchs des Girondins : 22 000 spectateurs par match en moyenne alors que le stade peut en accueillir 42 000.

Les relations entre la mairie et SBA se sont refroidies ces dernières semaines. Pour l’accueil de l’Euro en juin dernier, l’exploitant réclame quatre millions d’euros à la mairie. La Ville de Bordeaux a déjà versé la moitié et ne veut pas aller plus loin.

Selon le quotidien « Sud Ouest », les deux parties n’auraient pas pour l’instant trouvé de compromis. Le sujet devrait alimenter les débats du conseil municipal ce lundi après-midi. Les élus doivent voter le transfert du stade à la métropole à compter du 1er janvier 2017.• 

Photo : Le gestionnaire du stade réclame 4 millions d’euros pour l’Euro 2016 à la Ville de Bordeaux © ARCHIVES CLAUDE PETIT / SUD OUEST