"Nous sommes très inquiets pour l'avenir de Ford Blanquefort" Imprimer
Mardi, 10 Janvier 2017 06:00

Un comité d’entreprise extraordinaire se tient ce mardi après-midi dans l’usine Ford de Blanquefort, suite à la demande de la totalité des élus du comité d’entreprise (CE). Tous se disent préoccupés, syndicat des cadres compris, par l’avenir du site industriel. Le point avec Gilles Lambersend, secretaire du CE. 

 

Pourquoi tirez-vous la sonnette d’alarme en ce début d’année 2017 ?

Nous la tirons depuis longtemps car depuis la reprise du site par Ford Aquitaine Industries, le compte n’y est pas. Les perspectives pour l’année 2017 sont encore plus alarmantes. Les volumes de production seront bien plus bas que ceux annoncés. C’est le cas pour la transmission 6F35 mais aussi la 6F15, sa remplaçante. On nous annonçait des volumes de 120 000 boîtes de vitesse 6F15 par an. D’après les documents que nous nous sommes procurés, nous n’en produirions que 50 000.

Des suppressions d’emploi sont-elles prévues?

Nous sommes aujourd’hui officiellement 930 dans l’entreprise. 48 départs à la retraite sont programmés cette année. Aucun ne sera remplacé. La moyenne d’âge est désormais de 50 ans. Il n’y aucune embauche prévue. Nous sommes très inquiets, tout syndicat confondu, pour l’avenir du site blanquefortais de Ford.

Quelles seront les suites de ce comité d’entreprise extraordinaire ?

Nous nous retrouvons dans la même situation qu’en 2008. Nous avons pu sauver l’usine une première fois en nous mobilisant. Nous devons réitérer le mouvement, interpeler les élus, faire remonter au plus de l’Etat notre situation. La députée Pascale Got interpellera le ministre de l’Industrie à ce sujet le 17 janvier. Et s’il faut bloquer la zone industrielle de Blanquefort, nous le ferons.•

Recueilli par LB

Photo : Gilles Lambersend, secrétaire du comité d'entreprise  ©ARCHIVES SUD OUEST