Premier jeu vidéo pour Trickster Face Imprimer
Lundi, 27 Janvier 2014 07:00

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Bordeaux serait -il le nouvel eldorado du jeu vidéo ? La ville semble en tout cas en prendre le chemin. La preuve : un nouveau studio indépendant appelé Trickster Face a récemment fait son apparition.

Créé à l’été 2013 par trois anciens étudiants de l’Ecole nationale du jeu et des médias interactifs (ENJMIN) à Angoulême, ce jeune studio installé dans la pépinière éco-créative des Chartrons développe des jeux vidéo pour consoles et PC. Sans avoir la prétention de « révolutionner le monde du jeu vidéo », dixit Lionel Geissler, co-fondateur du studio, Trickster Face veut concevoir des jeux avec un contenu original, un scénario approfondi et proposer des thématiques variées. « Nous ne voulons pas nous enfermer dans une mécanique de jeu précise. L’idée n’est pas de proposer des jeux de surface comme Call of Duty. Nous souhaitons proposer des jeux qui intègrent une thématique humaine profonde ».

Un premier jeu d’horreur
Le studio, qui emploie aujourd’hui deux stagiaires, travaille actuellement sur son premier jeu baptisé « Long Night », dont il assure la création et le développement. Situé quelque part entre Silent Hill et Resident Evil et destiné aux gamers de 15 à 35 ans, celui-ci s’apparente à un conte noir qui prend la forme d’un survival horror à la troisième personne. Tout un programme ! « Le but est d’affronter ses peurs. Il y aura des poursuites, du combat, des énigmes, etc.», avance Lionel Geissler. Le jeu sera proposé sur un format dématérialisé pour 9,90€ et devrait sortir en juin prochain.

Bordeaux, ville attractive
Pour les trois associés de Trickster Face, Bordeaux s’est rapidement imposée comme un lieu idéal pour développer son activité. « Romain, l’un des fondateurs de la société, connaissait la ville car il avait déjà travaillé au studio de jeux vidéo Asobo. Nous avons  donc été voir à quoi ressemblait le quartier des Chartrons et cela nous a plu », raconte Lionel Geissler. « On a ensuite rencontré l’agence Bordeaux Gironde Investissement qui nous a présentés à la directrice de cette pépinière ». Une aubaine pour les trois entrepreneurs qui voient en Bordeaux « une ville qui ne manque pas d’atouts et offre une alternative à Paris dans la mesure où il y a pas mal de studios de jeux de qualité », raconte Lionel Geissler. « Et ici, il y a une solidarité entre les petits créateurs de jeux indépendants, à l’heure où l’on vit plutôt dans un monde où on ne montre souvent que les grands du milieu ». D’ici trois ans, Trickster Face table sur le recrutement de trois collaborateurs. Pour l’heure, il a réussi à empocher la somme de 12 000€ dollars canadiens via la plateforme de crowdfunding Kick Starter pour développer son activité. De quoi lui permettre d’envisager son avenir de manière (relativement) sereine. • EM


www.trickster-face.com

 

Photo : l'équipe de Trickster Face © DR