Montée en quelques mois seulement, la première édition du Festival ODP avait réussi un joli score avec 11 000 personnes venus assister à 4 jours d’une grande fête en faveur des Orphelins des Pompiers. Objectif cette année : 12 000 festivaliers sur 3 soirs seulement... Et faire connaître plus encore cette bonne cause.

Car il est là, l’enjeu premier, avant même de lever le premier euro pour l’Oeuvre Des Pupilles des orphelins des sapeurs-pompiers (ODP) qui a donné son nom au festival. « Nous nous sommes donnés trois ans pour faire connaître l’Oeuvre auprès du grand public, fidéliser des parrains et générer une image positive à même de séduire des mécènes, comme la mutuelle Carac qui nous soutient depuis le début », précise Sébastien Lussagnet.

Pompier professionnel lui-même, c’est au fil de ses rencontres pour de l’organisation d’événements plus petits qu’il est devenu ami avec Christophe Bosc, le boss de 3C Tour (notre édition du 29 juin 2015). « On sait que les temps sont durs, reprend le pompier bombardé directeur de festival, mais on espère bien séduire plus de grands partenaires chaque année. »

Tarifs serrés au plus juste
Pour l’instant, 3C a pris l’essentiel des risques en se lançant dans cette aventure. Mais c’est sans hésiter que Christophe Bosc repart au feu cette année : « On s’est mis d’accord dès le départ que ce serait au bout de trois ans qu’on tirerait le bilan. Mais, déjà, je suis impressionné : les 400 bénévoles, tous des pompiers, volontaires ou professionnels, ont fait leurs preuves dès la première édition. Sur le festival, ils sont comme en intervention : calmes, courageux, solidaires entre eux. »

Sur cette base solide et avec presque une année pleine pour la préparer, le tourneur-producteur a pu construire une édition plus cohérente en termes de programmation : ramenée sur trois jours, elle s’adresse à des publics encore plus larges et potentiellement différents (lire plus bas)... tout en gardant son cachet, familial et bon enfant, avec un village bien gourmand, des animations pour les plus jeunes, une expo sur les “firefighters” (pompiers) newyorkais où on pourra se faire photographier en costume...

Et puis le programmateur se réjouit d’avoir « réussi à serrer encore plus les tarifs, avec du réduit pour encore plus de gens, les chômeurs, les étudiants, les collégiens-lycéens... » Et tout ça, avec très peu d’aides publiques. Le plus gros changement finalement, c’est la période : de début juillet où les festivals pullulent, ODP a “migré” à la mi-mai « où il n’y a pas grand-chose », a calculé Christophe Bosc. Principal risque, la météo (annoncée bonne pour l’instant) : si elle est de la partie, le festival et la bonne cause qui va avec pourront continuer à se faire une belle place sous le soleil bordelais... •

Sébastien Le Jeune

Trois soirs, trois ambiances
Grosse déferlante hip hop ce vendredi. Black M tient évidemment le haut de l’affiche avec son pote Blacko, l’ex-Sniper qui tourne souvent avec lui ces temps-ci. Mais le porte-drapeau du rap conscient Youssoupha est en embuscade... Et tous pourraient se faire voler la vedette par Georgio, ambianceur hors-pair aux refrains chantés chavirant les foules.

De la pop non-stop samedi : les Bordelais Cliché pour démarrer, les bondissants Debout Sur Le Zinc pour faire monter la température avant l’arrivée du désormais trio Louise Attaque : jusqu’ici toutes leurs dates ont été jouées à guichets fermés ! La récompense d’un nouvel album plus électronique rudement bien ficelé.

Chanson pour toutes les oreilles, dimanche, avec une succession impressionnante de poids lourds : La Grande Sophie, Brigitte et Hubert-Félix Thiéfaine ! Plus le coup de cœur de Christophe Bosc, Baptiste W. Hamon et ses ritournelles folk.

Préventes via les réseaux habituels : un soir 30€, 25€ réduit, 15€ -10 ans. Pass 2 jours 30-40-50€ ; 3 jours 45-60-75€. www.festival-odp.com

Photo : Sébastien Lussagnet (en blanc devant) et Christophe Bosc (juste à droite) vont retrouver le bel écrin du Parc Peixotto de Talence... et surtout une joyeuse bande de bénévoles – tous pompiers – archi-motivés. © Yohan Mora – www.fotoyo.info