À campus cosmopolite, festival coloré : dix ans déjà que le Crous porte ses pétillantes Bulles d’Afrique, ce qui valait bien une édition encore plus riche. Pour les étudiants mais pas seulement.

La plupart des propositions de la manifestation, qui court toute cette semaine jusqu’à samedi, sont en effet accessibles à tous. À ce détail près que seuls les détenteurs de la carte d’étudiant pourront bénéficier des tarifs très avantageux en achetant leurs billets à Total Heaven, le disquaire indé de la rue Candale – et eux seuls auront droit aux spécialités africaines mijotées dans les R.U.

Les concerts feront office de plats de résistance, et en particulier la copieuse soirée de jeudi au Rocher de Palmer, à Cenon. En tête d’affiche, les Béninois du Tout-Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou qui, comme leur nom l’indique, brasse depuis maintenant plus de 40 ans un large éventail de rythmes du continent, de l’afrobeat au vaudou funk. L’afrobeat, c’est aussi le rayon de la première partie, les Bordelais d’Afro Social Club qui auront pour l’anniversaire du festival un invité de marque, Muyiwa Kunnuji, l’ancien trompettiste de Fela Kuti et d’Ebo Taylor (20h30, 13-17€, 5€ étudiants). Ces styles musicaux ne vous parlent pas ? Une conférence musicale est prévue en amont pour expliquer tout ça (19h, gratuit). Vendredi et samedi, ce sera destination la M.A.C. pour deux soirs gratuits avec l’afrobeat – encore – de Fanga le premier soir et le son du Maghreb revigoré par N3rdistan et Tiwiza le second.

En guise d’apéritifs, de la danse ce lundi soir à la Maison des Arts, du théâtre demain mardi à l’IUT Bordeaux-Montaigne, des lectures au cœur de la grande expo au Musée d’Ethnographie mercredi. Et le dessert ? Ce sera pour le 30 novembre, à nouveau au Rocher : le concert du vétéran du djembé Adama Dramé sera là encore à prix réduit pour les étudiants (2€ au lieu de 10-17€, tél. 05 56 74 80 00). • SLJ

www.crous-bordeaux.fr/culture/festival-bulles-dafrique

Photo : Vernis, les étudiants : 5€ pour admirer le Tout-Puissant Orchestre Poly-Rythmo, c’est cadeau © DR