Foisonnant programme pour la 2e Semaine des Afriques, dès ce lundi Imprimer
Lundi, 23 Janvier 2017 06:00

Après une première édition réussie, la Semaine des Afriques s’étoffe cette année. Dès aujourd’hui et jusqu’à dimanche, un programme touffu de rencontres, projections, expos, et même des concerts et de la création scénique, avec pas mal d’invités de marque.

 

Objectif, « témoigner de la vitalité des sociétés africaines et de celle de leurs diasporas, ainsi que de leur modernité », explique René Otayek, explique René Otayek, le président de l’instance organisatrice, l’Institut des Afriques, né il y a deux ans tout juste à Pessac à l’instigation d’un ensemble de fondateurs parmi lesquels le Cosim Aquitaine (Collectif des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations), la MC2a, Cap Coopération, le centre Les Afriques dans le monde ou encore la Région Aquitaine.

Pour ce faire, l’idée est de présenter le continent dans sa diversité, ses éclats comme ses zones d’ombre. Le coup d’envoi ce soir à l’Utopia avec une rencontre avec un sociologue et un historien autour du « Vivre ensemble » ne gommera pas non plus nos propres zones d’ombre, la traite des noirs et la colonisation (18h, entrée libre). En suivant, le ciné de Camille-Jullian projettera « Tango Negro », doc sur les racines africaines du tango en présence du réalisateur Dom Pedro (20h30, 6,50€).

Au fil de la semaine, on abordera l’économie algérienne, le changement climatique, la ville africaine, le masque emblème de l’art africain (avec un atelier masque mercredi avec l’artiste Jean-Claude Cubino, sur inscription – photo de Une), la musique comme instrument de résistance au Soudan, ou encore du dictateur tchadien Hissein Habré, tantôt en dialogue avec des universitaires, tantôt en ciné-débat. À noter, deux hommages rendus, l’un à Léopold Sédar Senghor [de l’Académie française, et premier président du Sénégal, ndlr], l’autre au cofondateur de la MC2a Alain Ricard.

Dans un registre plus léger, on pourra participer à une sieste littéraire congolaise à Pessac (samedi) ou une soirée gastronomique à la P’tite Afrik (17€, à réserver). Temps fort de la manifestation, la soirée du jeudi au Rocher de Palmer, à Cenon, avec la diva de la région algérienne des Aurès Houria Aïchi, et une création d’ici mêlant danse, musique et arts numérique, « Noir c’est noir » (20h30, 10€). • SLJ

Programme détaillé sur institutdesafriques.org

Photo : L’Algérienne Houria Aïchi chantera la tradition des Aurès jeudi au Rocher © DR