Enfants de bohème : un « Carmen » "coopératif" bientôt à la Patinoire Imprimer
Jeudi, 02 Février 2017 06:00

Présenté officiellement cette semaine, le projet « Carmen », un « opéra coopératif » de la Fabrique Opéra entre dans sa dernière ligne droite. Les réservations sont ouvertes pour les deux dates de juin à la Patinoire Mériadeck.

 

Née il y a 10 ans à Grenoble sous la baguette du chef Patrick Souillot, la Fabrique Opéra s’est fixé comme objectif premier de rendre l’art lyrique accessible au plus grand nombre. Mais aussi de valoriser la somme de filières techniques nécessaires à l’élaboration d’un opéra. Costumes, décors, coiffure, maquillage : des élèves en lycées pro et écoles privés sont appelés à participer.

En 10 ans, le projet a fait... école, dépassant les seuls contours de l’Isère et, pour la première fois cette année, l’Aquitaine est sur les rangs. Porté par le chef d’orchestre Lionel Gaudin-Villard (Ensemble orchestral de Bordeaux et Orchestre Molto Assaï – qui jouera ce « Carmen » – notamment), le metteur en scène Emmanuel Gardeil (ex-Opéra Bastide) et le président de l’antenne locale de la Fabrique Thierry Lièvre-Cormier (tous trois en photo de Une), cette création grand format du célèbre opéra de Bizet passera par Angoulême fin mai et, donc, la Patinoire les 10 et 11 juin.

En plus des 150 choristes recrutés l’an dernier sur auditions, quelque 300 élèves à Bordeaux sont en ce moment à pied-d’œuvre – issus des filières mode et tissus de Toulouse-Lautrec, de l’IBSM, de la Make Up School... Tous escomptent une affluence de 6 000 personnes en juin, un gros pari à remporter puisque la Fabrique est financée aux deux-tiers par la billetterie, le reste par la subvention et le mécénat. Du financement participatif devrait prochainement consolider ce budget via SoKengo, la plateforme associée au Groupe Sud Ouest. •

Samedi 10 juin 20h, dimanche 11 à 16h, de 15€ à 48-55€ selon le placement.
www.lafabriqueopera-aquitaine.com

Photo : Des élèves en cycle pro sont mis à contribution pour les costumes, le maquillage, les décors... © Emmanuel Hannebert