Le Kitchen Studio de Milos : La musique comme à la maison Imprimer
Mercredi, 06 Avril 2016 06:00

Une figure de la scène musicale bordelaise a choisi la Rive droite il y a deux ans. Sitôt installé rue Galin avec compagne et enfant, le musicien Milos a installé un studio d’enregistrement alternatif, le Kitchen Studio.

 

 

Je l’ai appellé Kitchen Studio parce qu’au départ, on voulait l’installer dans le garage près de la cuisine [“kitchen” en anglais, ndlr]. Finalement, pour ne pas trop nuire au voisin, on l’a mis à l’étage, bien insonorisé et j’ai gardé “Kitchen” parce que, avec moi, la cuisine et la musique ont toujours fait bon ménage. »
Un large sourire fend la barbe fournie de Milos Ares Asian Teran, avec cette allusion à sa carrière d’avant où, en tant que patron du mythique L’Inca, toute la scène bordelaise se pressait pour jouer dans la cave de son restau-concert.

Aujourd’hui, à 37 ans, fini la vie trop noctambule, place à la vie de famille avec sa compagne Laetitia Cantet (l’une des deux associées de l’institut de prothèse capillaires Wigs avenue Thiers, lire notre édition d’hier) et son fils de 9 ans Khôrèn. D’où le choix de la Bastide : « Ici, c’est top. Pour le prix d’un appartement en centre-ville, on s’est dégoté une maison atypique comme on en rêvait. Et puis il y a une super-ambiance dans le quartier... Tout en restant à dix minutes du centre. J’y retourne maintenant avec d’autant plus de plaisir que, avant, je ne pouvais plus y faire un pas sans être reconnu. »

Mais ces connections d’avant, il les cultive toujours, et ça lui sert bien. Parce que Milos n’a pas raccroché de la musique, loin de là. Sous le nom de Milos Unplugged, il a sorti il y a six mois son 4e album « Awakening », avec le soutien d’internautes et des copains du milieu – « en particulier les Odezenne qui m’ont filé un joli coup de pouce... parce que leur tout premier concert, c’était à L’Inca ! »

Concerts en appartement
D’où le montage du Kitchen Studio. Au départ, il a servi à tous les coups de cœur de son « nano-label » La Cassette, parmi lesquels les gloires locales parties au loin (Kim, Sacha Bernardson) et des étrangers passés par Bordeaux comme l’Américaine Eliza Rickman. Désormais, il tourne avec sans cesse de nouveaux groupes, intéressés par le prix... libre ! « Un coup de main aux artistes en manque de moyens pour réaliser leur projet. Ça m’est arrivé à moi aussi. »
Regrettant l’absence de lieu de concert type bar associatif à la Bastide, Milos y organise aussi avec La Cassette des concerts en appartement (prochain ce dimanche, lieu tenu secret avant inscription). Il cherche d’ailleurs de nouveaux appartements ou maisons pour la suite de ces rendez-vous de partage intimistes – avis aux amateurs ! •

 

Sébastien Le Jeune

Studio, groupes, prochains concerts privés... : tout est sur www.lacassette.org 

Photo : Milos dans son nouveau quartier, qu’il contribue à animer à sa manière © Sébastien Le Jeune