Commerce à Caudéran : nouvelles têtes et valeurs sûres Imprimer
Mardi, 26 Avril 2016 06:00

commercant SLIl ne faut pas croire, la vie Caudéranaise n’est pas si monotone qu’on pourrait l’imaginer ! C’est en tout cas ce que s’attache à démontrer l’association des commerçants du quartier. Une association qui, comme le paysage des commerces de Caudéran, a vu son effectif se renouveler ces dernières années. Car la vie du quartier, si elle reste assurément marquée par le caractère incontournable de certaines adresses bien établies, voit aussi les habitudes se diversifier avec l’arrivée de nouveaux habitants.

Nouveaux visages
Ces dernières années, de nouveaux visages sont donc apparus dans la vie commerçante locale. Autour de l’église Saint-Amand, c’est peut-être Christophe Bibes qui fut le premier à incarner ce renouveau, même si son nom était déjà bien connu dans le secteur. Sa famille est l’une des plus anciennes du quartier et son père a longtemps tenu un garage auto en face de l’église. En 2012, Christophe Bibes en a fait le Café de la Place, une crêperie-brasserie qui a rapidement réussi à attirer du monde pour des soirées tapas hebdomadaires. Mais faute de licence adaptée (l’établissement est près de l’église et d’une école), il n’est plus ouvert désormais que le midi.
Un état de fait que regrette le nouveau président de l’association des commerçants Christophe Casty-Rigal : « C’est dommage car s’il pouvait rester ouvert l’après-midi et en soirée, cela créerait du passage et de l’activité sur la place. » Lui-même est un Caudéranais de longue date (« 26 ans déjà ! ») mais un commerçant récent. Il a ouvert sa boutique de décoration Haritza il y a 3 ans au 18, rue de l’Église. Issu du monde de la restauration, il a décidé de changer de voie pour tenter de vivre de sa passion : la peinture. D’abord atelier, son local s’est enrichi d’objets de déco et de compositions florales réalisées par sa femme, ancienne fleuriste qui tient désormais le dépôt-vente Chic et Mod dix mètres plus loin dans la rue.

Déplacer le marché bio
« C’est un quartier qui était un peu vieillissant mais qui est en train de changer. Il faut arrêter avec l’image du “Neuilly bordelais”. De nouveaux habitants arrivent, de nouveaux commerçants aussi. Notre association a désormais 62 adhérents et nous sommes bien décidés à animer le quartier, à le faire vivre. » Parmi ses préoccupations, on trouve – comme dans bien d’autres quartiers – la question du stationnement pour les clients de passage. L’un des objectifs affichés par l’association est d’ailleurs d’obtenir que soit déplacé le petit marché bio du samedi, qui prend place sur le parking derrière l’église. « Il faut l’installer sur le parvis de l’église pour qu’il soit mieux vu et plus attractif. En plus, cela libérera le stationnement situé à l’arrière de l’église. » Une idée que semble partager l’adjoint au maire en charge du quartier Pierre Lothaire, mais qui n’a pas encore été concrétisée.

Pignon sur rue
A Caudéran, quartier où les habitudes et les réseaux sont bien établis, les habitants peuvent aussi compter sur quelques adresses historiques au succès non démenti par les années. Autour de la place, la Maison Pillet fait référence pour ses chocolats (une bibliothèque de tablettes !), ses glaces artisanales et ses gâteaux. Sa réputation dépasse d’ailleurs largement les limites du quartier. Juste à côté, Françoise Reynal, troisième génération de fleuristes, installée à Caudéran depuis 1981, a elle aussi pignon sur rue. Quelques rues plus loin, le fleuriste et horticulteur Marc Postulka est aussi, parmi d’autres, une des figures de la vie commerçante locale, de même que le restaurateur Julien Kunika et son Komptoir de Caudéran sur l’avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny.

Faire les boutiques
Résidente dans le quartier, Delphine apprécie la variété du commerce de proximité. « Au-delà des commerces de bouche, j’aime le fait qu’on puisse “faire les boutiques” à Caudéran. à deux pas de l’église, il y a des magasins de décoration, de chaussures, de vêtements. J’aime bien aller fouiner dans les deux dépôts vente du secteur : Chic et Mod et Les Trouvailles de Caudéran. Un bémol quand même : de façon générale à Caudéran, les prix sont à la hauteur de la réputation du quartier. »
Elisabeth, propriétaire dans une petite résidence du secteur, pointe aussi du doigt quelques commerces « excessivement chers », mais se réjouit de la diversité des boutiques et services (médicaux notamment) auxquels elle a accès. Avec quelques regrets quand même : « Il manque une librairie, une vraie ! Et puis ne serait-ce qu’un restaurant ouvert jusqu’à minuit tous les jours, pour inviter des amis, partager autour d’un verre et d’un repas assez tard dans la soirée. » • SL