Marie Jeanne Trabi, la patronne de l’auto-école est une des figures du quartier et un élément moteur parmi les commerçants du secteur.

Chez elle, on passe, on s’arrête discuter cinq minutes comme on le ferait au bar du coin. Cela ne fait pourtant que trois ans qu’elle s’est installée au Grand Parc. 

« En 2012, suite à un licenciement, j’ai eu envie d’ouvrir mon auto-école. J’ai cherché un endroit où m’installer et je me suis rendue compte qu’il n’y en avait pas une seule au Grand Parc. Il y avait une auto-école sur les boulevards et une autre rue Counord. Eux, ils sont restés à la lisière du bois, moi je suis rentrée. » 

Avec son franc-parler, son sens de l’écoute et grâce à ses compétences, Marie Jeanne Trabi s’est rapidement imposée. Sa clientèle vient du quartier mais aussi du Bouscat, de Bruges et même de Blanquefort grâce au bouche à oreille. 

Respect

Mais Marie Jeanne Trabi donne aussi des leçons de conduite à toute une clientèle non francophone ou en difficulté. Elle a d’ailleurs affiché sur sa porte la définition de l’illettrisme pour montrer que ce n’est pas une fatalité. 

« Je parle espagnol, arabe et un peu kurde et puis je prends le temps pour communiquer. En ce moment, j’ai deux femmes kurdes qui passent le code. Elles vont rester entre 8 et 14 mois mais elles vont finir par apprendre la langue ». 

La monitrice reçoit aussi des jeunes qui conduisent déjà et qui arrivent avec leur voiture. A ceux là, elle veut inculquer des valeurs, leur montrer « l’importance du comportement au volant. Au final, ils ont beaucoup de respect pour moi. Ce sont des branleurs quand ils sont en groupe mais quand ils sont seuls, ils sont tout petits. » Bien sûr, marie Jeanne Trabi doit faire face à quelques impayés mais pas de quoi inquiéter son comptable.• S. Lacaze