Grand Parc : Tatry, l'épatante galerie Imprimer
Vendredi, 17 Juin 2016 06:12

 

Galerie Tatry - escalade copie 1Longtemps dévolue à l’univers de la décoration et des beaux-arts, la galerie Tatry a pris récemment un virage plus sportif avec l’ouverture de nouvelles enseignes.

Cet espace commercial atypique, situé à quelques dizaines de mètres de l’arrêt de tramway Grand Parc, présente à la fois une bonne accessibilité et des loyers plus raisonnables qu’en centre-ville :
c’est l’équation qui a séduit l’équipe d’Arkose, dernière implantée dans les lieux avec ses murs d’escalade de bloc – une escalade qui se pratique sans corde à moins de 5 mètres de hauteur avec d’épais tapis de réception.

Ancien chai

Le directeur général de la salle, Julien Daladouire, a d’abord cherché à s’implanter dans sa ville d’origine, Toulouse, sans y trouver l’emplacement de ses rêves. C’est à Bordeaux qu’il l’a déniché, dans cette galerie qui lui offrait suffisamment de surface au sol et de hauteur sous plafond : « en fait, le plafond, nous l’avons cassé, explique-t-il, pour permettre à nos murs d’escalade de s’élever jusqu’aux poutres, à 4,8 mètres de haut, tout en conservant suffisamment d’espace au-dessus afin que les grimpeurs ne se sentent pas oppressés quand ils arrivent au sommet. »

L’ancien chai est tellement spacieux qu’il a même rendu possible la création d’une mezzanine entièrement dévolue aux enfants. Ils peuvent s’y amuser dès 3 ans sous la surveillance de leurs parents. Les différentes voies d’escalade, identifiées avec des couleurs selon leur niveau de difficulté, sont totalement modifiées tous les deux mois, pour éviter de lasser les pratiquants réguliers. Quant aux néophytes, des sessions d’initiation leur sont proposées gratuitement sur réservation. L’autre attrait du lieu est son restaurant de 70 couverts qui mise sur du « fait maison », un maximum de produits locaux et de saison et le talent d’un chef italien qui aime « faire de la dentelle ». 

tatrysurf SO FC copieVague artificielle et sport en salle

Les gérants de l’autre spot ludico-sportif de la galerie prennent eux-mêmes plaisir à venir y déjeuner. Damien Brad et Philippe Roger ont ouvert le Wave Surf Café il y a tout juste un an, un lieu où les amateurs de glisse peuvent s’élancer sur une vague artificielle à l’aide d’un body board ou d’une planche de surf. « Nous sommes très heureux de l’emplacement », note Damien Brad, qui ne voulait pas s’installer dans un hangar en périphérie de ville comme c’est le cas, en général, avec ce type d’activité. Enfin la dimension sportive de la galerie est également assurée par la salle de sport « low-cost » Fitness Park, ouverte en 2011 et qui propose un accès illimité, 7 jours sur 7, à 130 machines et des cours collectifs pour 30€ par mois. Mais ces nouveaux venus restent encore minoritaires et ne font pas oublier quelle est la réelle locomotive de la galerie Tatry : la marque Boesner, qui vend des fournitures pour les artistes. Son gérant, Stéphane Kinseher, a eu du flair en l’an 2000 lorsqu’il a décidé de s’installer à cette adresse.

Synergie autour de la déco

« À l’époque, dans le quartier, notamment place Ravezies, c’était la zone, se souvient-il en souriant, et la galerie était quasiment abandonnée. Nous avons pu ouvrir l’une des plus grandes surfaces de France pour tout ce qui concerne le matériel de beaux-arts et, désormais, de loisirs créatifs. » Boesner vient en effet d’agrandir son offre de 500 m2 entièrement consacrés à ces loisirs (scrapbooking, mosaïque, céramique, textile…) et à la papeterie. Le reste de la galerie est en cohérence avec cette activité : des décorateurs, encadreurs et autres marchands de peinture et de papiers peints.

L’inventaire de la galerie ne serait pas complet sans évoquer le café-théâtre des Chartrons qui n’a aucun mal à remplir sa petite salle avec ses comédies bien ficelées, ainsi que ResidHotel, un hôtel fréquenté aussi bien par des professionnels que des touristes attirés par les tarifs modérés de ses appartements avec cuisine équipée. Si dans cette offre de commerces, la volonté du propriétaire n’est pas très claire, c’est normal : de l’aveu de l’agence gestionnaire de la galerie, Oralia Lapierre des Deux Rives, il n’y a pas de plan particulier pour faire du lieu un véritable centre commercial ou lui donner une direction précise. Les entrepôts sont attribués au fur et à mesure de leur disponibilité. Et à présent, ils sont tous occupés.• Anne Chaput

Galerie Tatry, 174 cours du Médoc

 

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