Saint-Eloi : Un "petit Paris" pour les artistes Imprimer
Lundi, 04 Juillet 2016 06:00

 

habitant1 EM copieCe n’est pas toujours facile de déménager en “Province” lorsqu’on a toujours vécu à la capitale et profité du dynamisme parisien pendant de longues années. Mais pour Valérie Envain et Didier Vallé, ce changement de vie n’a pas été très difficile !

Ex-Parisiens devenus Bordelais depuis presque vingt ans suite à la naissance de leurs enfants, ces deux artistes dans l’âme ont eu un coup de cœur pour le quartier Saint-Pierre lorsqu’il s’y sont installés en 1998. 

« En arrivant à Bordeaux, on a visité l’hypercentre et on s’est dit que c’était forcément dans ce quartier qu’on voulait habiter ! Venant du 19e arrondissement de Paris, on voulait vraiment ressentir une atmosphère citadine. Ici, on a un peu retrouvé notre vie de Paris », avance Didier. Infographiste de métier, il peint aussi des toiles dans le style hyperfiguratif dans son atelier situé à deux pas de la Grosse Cloche et de la rue St James, qu’il partage avec sa compagne, spécialisée dans la linogravure, et l’artiste peintre Pascale Rallion.

« Avant, tout était noir »

Résidant depuis dix huit ans dans la rue des Ayres, Valérie et Didier se souviennent d’une époque où le quartier Saint-Pierre n’était pas celui qu’on connaît aujourd’hui, peuplé de magasins à la mode, de terrasses ou de restaurants tendance : « Il y a des années, le quartier était moins branché. Quand on a emménagé ici, la rue Saint-James, par exemple, était délabrée, et la place Fernand-Lafargue était moche, noire ! Mais ça ne me dérangeait pas plus que cela », avoue Didier. « Le quartier n’aurait pas changé, je l’aurais quand même habité », avance-t-il, pointant aujourd’hui quand même ses « transformations positives », avec notamment l’arrivée du tram, le rajeunissement de la clientèle ou des commerçants, l’afflux des touristes sans oublier le dynamisme culturel qui s’y est développé.

« En arrivant, je me suis rapidement fait des amis dans la peinture et la plupart avaient un atelier aux Chartrons. Aujourd’hui c’est l’inverse, ils veulent tous être ici, mais les places sont chères ! », avance Didier. « Les nouveaux commerces sont tendance, mais heureusement il y a encore des ateliers, rue Bouquière par exemple, ou des petits lieux et choses qui sont restés en l’état. J’aime cette mixité ! » Pourvu que ça dure...• Emeline Marceau