Muséum d’histoire naturelle : Fossiles et dinosaures à l’ère du numérique Imprimer
Mercredi, 16 Novembre 2016 07:00

Certains vont sûrement avoir un choc. Au printemps 2018, le Muséum d’histoire naturelle rouvrira ses portes. Adieu les vieilles vitrines dans les galeries. Le musée s’apprête à basculer dans un nouveau millénaire. On ne regardera plus de la même manière les collections de fossiles, insectes, oiseaux et papillons.

 

« L’opération a pris beaucoup de retard, sept ans en tout », confiait Fabien Robert, adjoint au maire en charge de la culture, lors d’une visite de chantier fin août. Il a d’abord fallu transférer des centaines de spécimens vers le centre de conservation des collections à Bacalan. Les travaux sur l’Hôtel de Lisleferme ont commencé en mai 2015. Depuis de nombreux mois, le bâtiment dont une façade donne sur la place Bardineau et l’autre sur le Jardin Public, est ceint par des barrières de chantier. Le gros œuvre est aujourd’hui terminé.

Les façades de ce splendide immeuble qui date de 1780 ont été ravalées. A partir des années 1860, il fut l’un des tout premiers Muséums d’histoire naturelle français. Ses collections ont été constituées à partir de fonds privés. Elles témoignent de l’importante activité portuaire de Bordeaux aux XVIIIe et XIXe siècles.

Tout l’intérieur de la bâtisse a été réaménagé. Faire du neuf dans un très vieux bâtiment : le challenge n’était pas aisé pour le cabinet Basalt architecture et Die Werft en charge de la scénographie. Une nouvelle salle d’exposition a été creusée en sous-sol sur 500 m2. Au rez-de-chaussée, espaces pour les tout petits et salle de conférence vont voir le jour. Le premier et le deuxième étages seront dédiés aux expositions permanentes et semi-permanentes. Nous ne « montrerons pas tout notre catalogue mais plutôt la diversité de nos spécimens », expliquait fin août la conservatrice Nathalie Mémoire.

L’important travail de scénographie ne devrait plus rebuter les visiteurs non passionnés par les fossiles et les insectes. Dans la galerie permanente, un « show multimédia » accueillera le public. Au plafond, une immense baleine bleue aura un oeil bienveillant sur les visiteurs qui pourront voir de très près de gros spécimens: rhinocéros, ours, chameaux et assouvir leur curiosité sur des bornes multimédia.

Fanny, la vieille éléphante que (presque) tous les Bordelais connaissent régnera sur ce monde mêlant nouvelles technologies, faune et flore de la préhistoire à nos jours. Plus personne ne devrait échapper au Muséum d’histoire naturelle. Le parvis de l’Hôtel de Lisleferme a été imaginé pour attirer le regard des promeneurs du Jardin Public. •

Laurie Bosdecher

 

Photo : Au 2e étage, la collection permanente sera mise en scène avec un show multimedia © IMAGE D’ILLUSTRAITION DIE WERFT