Isabelle Laurent est présidente de l’association des commerçants de Saint-Augustin (ACSA). La patronne de la boutique de prêt-à-porter Marisa Henguift travaille souvent avec sa voisine, Myriam Perrin-Domergue employée du chocolatier Bouchon, pour animer le quartier. Nous les avons rencontrées toutes les deux à l’heure du café. 

Comment qualifieriez-vous Saint-Augustin ?

Isabelle Laurent. C’est un village auquel tout le monde est attaché. La preuve, nous avons récemment changé de logo pour l’association et avons tenu à garder le clocher de l’église qui symbolise bien cet état d’esprit. Ce quartier a une âme forte.

Myriam Perrin-Domergue. Nous sommes proches les uns des autres. Il y a une bonne ambiance. On discute ensemble. C’est un plaisir de travailler ici.

Quels sont les temps forts de votre association dans l’année ?

Isabelle Laurent. Notre manifestation phare est la fête de l’huître en juin. Elle existe depuis 2000 et draine des milliers de personnes pendant deux jours sur la place de l’église. Des ostréiculteurs y proposent huîtres et vin blanc dans une ambiance musicale et décontractée. Il y a aussi un manège, des grillades et des frites. Cela nous demande beaucoup de travail pour organiser l’événement. On fait des préventes de tickets. Mais nous sommes ravis du résultat. En novembre, nous organisons également un loto. A Noël, nous participons avec la mairie au financement des illuminations du quartier et proposons des animations dans nos commerces et aux enfants.

Le commerce est-il dynamique ?

Isabelle Laurent. Nos commerces sont assez diversifiés et bien fréquentés. Il y a peu de turn-over. Cela fait huit ans que je suis ici et cinq commerces se sont vendus sans changer d’activité. Les commerçants sont fidèles !

Nous avons aussi la chance d’avoir des enseignes de qualité. Cela ne concerne pas que le commerce de bouche. Quel autre quartier a la chance d’avoir un magasin de chaussures Francel ou des boutiques de prêt-à-porter indépendantes comme le Comptoir de St Aug ou Mère & Fille ? 

Myriam Perrin-Domergue. Nous avons la chance d’être tous regroupés dans un périmètre assez petit. Cela joue sur la  fréquentation et donc notre dynamisme.

Qui sont les derniers installés ?

Isabelle Laurent. Je pense que les derniers installés sont la boutique Bohème qui vend des bijoux et l’épicerie bio Happy Bio Shop.

Qui sont vos clients ?

Myriam Perrin-Domergue. Le gros de notre clientèle vient du quartier. Des habitants de Caudéran, Pessac, Mérignac, Talence et les personnels de l’hôpital Pellegrin fréquentent aussi nos commerces.

Circule-t-on et se gare-t-on facilement à Saint-Augustin ?

Isabelle Laurent. Pour circuler, ça va. Nos commerces sont pour la plupart situés en zone 30. Pour stationner, ce n’est pas la même histoire. Suite aux travaux de la rue du Grand-Maurian, nous avons perdu une cinquantaine de places. Le stationnement a également été réduit derrière l’église avec les stations de vélos et voitures en libre-service BlueCub et V³. On peut se garer gratuitement. Il y a des zones où le stationnement est toléré 30 minutes. Elles sont assez respectées car la police municipale passe régulièrement mais ce n’est pas la panacée.

Myriam Perrin-Domergue. Le souci se pose surtout pour les commerçants. Nous ne savons pas trop où nous garer pour laisser les places devant nos commerces aux clients. Nous demandons depuis longtemps à la mairie un parking. Sans résultat pour l’instant.

Un vœu pour votre asso ou le quartier ?

Isabelle Laurent. Nous cherchons des personnes qui voudraient plus s’impliquer dans notre association. Quand on est plus nombreux, on se répartit plus le travail et c’est plus facile pour tout le monde.•

Recueilli par Laurie Bosdecher

www.bordeaux-saint-augustin.fr

Photo: Myriam Perrin-Domergue et Isabelle Laurent, membres actives de l’association des commerçants de Saint-Augustin ©LB