Nouveau poumon commercial à Saint-Louis Imprimer
Lundi, 23 Janvier 2017 06:00

C’est l’histoire d’un hypermarché qui n’est passé pas loin de la fermeture. Quand Jacques Vallois devient propriétaire du Leclerc Chartrons en 2004, le magasin est en train de péricliter.

Les nouvelles résidences autour de Ravezies sont en construction. Le projet des Bassins à flot n’est pas sorti des cartons. L’hypermarché doit aussi vivre avec une « verrue », selon les termes du nouveau directeur : la gare Saint-Louis. Fermé depuis 1979 et reconverti en galerie commerciale, le lieu, inclus dans la propriété du Leclerc, ressemble à un mouroir. « Quand je suis arrivé, j’ai tout de suite voulu agrandir le magasin et rénover la gare, raconte Jacques Vallois. Mais les choses ont été beaucoup plus longues que prévues. »

Le nouveau PDG met un temps fou pour avoir toutes les autorisations nécessaires pour augmenter la surface de vente de son magasin. Quand il les obtient, les taux d’intérêt élevés le dissuadent de se lancer tout de suite. L’investissement est lourd : 20 millions d’euros.

En 2013, les travaux de l’hypermarché et de la gare démarrent pour une durée de 26 mois. L’enseigne de grande distribution passe de 2 800 à 5 000 m2 de surface de vente. Le nouveau magasin a ouvert à l’été 2014. Il draine à la fois une clientèle populaire et plus huppée qui consomme beaucoup de produits frais et de qualité. « Les nouveaux habitants de Ginko et des Bassins à flot viennent chez nous, dit Jacques Vallois. Nous récupérons aussi une partie de la clientèle de Auchan-Lac quand le centre commercial sature. »

Jusqu’à 5 500 clients par jour

Depuis le réaménagement de l’hypermarché, le chiffre d’affaires s’est envolé. Les 195 collaborateurs (60 en 2004) du Leclerc Chartrons accueillent jusqu’à 5 500 clients par jour.

La nouvelle galerie commerciale dans la gare Saint-Louis a accueilli ses premiers commerçants il y a quelques mois : une salle de gym à l’étage, un coiffeur, une boulangerie, un opticien et un institut de beauté au rez-de-chaussée.?D’autres professionnels sont attendus. Jacques Vallois espère attirer un cordonnier, un pressing et pourquoi pas un réparateur de vélos. « Je ne veux pas de prêt-à-porter ou de chaussures, ce n’est pas ce dont ont besoin les habitants du quartier. » •

Laurie Bosdecher

Photo : Jacques Vallois, PDG du Leclerc Bordeaux-Chartrons © ARCHIVES PHLIPPE TARIS / SUD OUEST