L'US Chartrons va tripler de volume Imprimer
Jeudi, 26 Janvier 2017 06:00

 

UsChartronsLBokC’est le plus ancien et le premier fan de l’US (Union sportive) Chartrons. Jean Monier, 84 ans, est le gardien des clés de la maison de quartier, située 9 place Saint-Martial. « Il est aussi le gardien du respect et de la politesse, ajoute le président de la structure Eric Cot. Les enfants qui s’amusent à le croiser sans le saluer, en général, s’en souviennent. » 

Jean Monier, dit Jeannot, n’était pas né quand le patronnage Chartrons, alors géré par le diocèse, a vu le jour en 1908. Le bonhomme, habillé aux couleurs des lieux, en noir et jaune, fait la visite. 

2 300 adhérents

Au 9 place Saint-Martial, ce mercredi après-midi, une petite fille prend un cours de piano individuel. Au-dessus de sa tête, un cours de danse a lieu dans un studio. Au fond de la cour déserte où sont installés deux terrains de basket, un mur d’escalade et des cabanes, des enfants font des roulades sur des tapis dans le foyer. 

Jeannot connaît une bonne partie des 2 300 adhérents de l’US Chartrons, devenue maison de quartier en 1994 et qui n’a plus rien à voir avec l’archevêché. « Il reste juste nos archives dans le clocher de l’église, sourit Eric Cot. On a la clé. »

26 sections

La structure compte aujourd’hui 26 sections dans le domaine sportif et culturel. Les séances d’entraînement sont réparties sur plusieurs sites. « Nous gérons par exemple le gymnase des Chartrons (NDLR: rue André-Dardon) », explique-t-il. Tous les jours, entre 16h30 et 22h30, la maison de quartier prend la direction du site. Le futur équipement sportif de Ginko sera piloté de la même manière. «On travaillle sur le sujet avec le Stade Bordelais», expose Eric Cot.  

Depuis longtemps, le basket est la discipline phare de la maison, mais on vient aussi de loin pour participer aux cours de boxe thaï de l’US Chartrons ou à la section badminton. « Nous sommes fiers de nos trois “B”», dit Patrick Larrieu, le directeur qui cite aussi le club de poker associatif ou celui de foot de table (baby-foot). « Notre principal objectif est de promouvoir le sport éducatif et de loisirs. » 

Aujourd’hui, la plupart des disciplines proposées dans l’Union sportive sont encadrées par des professionnels. «Nous faisons 70 bulletins de salaire tous les mois, confie-t-il.  Mais nous avons toujours beosin de bénévoles pour accompagner et animer les lieux.»

L’US Chartrons s’apprête à vivre un grand chamboulement. L’an prochain, les bulldozers raseront une partie des bâtiments. La maison de quartier va tripler de volume. « Nous nous sommes agrandis comme nous pouvions au fil des années en empilant et créant de nouvelles annexes, mais nous sommes arrivés au bout de ce que nous pouvions faire, avanc le président. Nous sommes freinés pour accueillir de nouveaux adhérents car nous n’avons plus de place.»

Une nouvelle maison en 2020

L’opération, d’un montant de 5,6 millions d’euros, financée par la Ville de Bordeaux a été confiée au cabinet d’architectes Berranger et Vincent. « Nous faisons des envieux », sourit-il. Où déménagera la maison de quartier pendant les travaux d’une durée de un an et demi ? La solution de repli n’a pas encore été trouvée. Jeannot qui habite sur place pour surveiller l’US Chartrons compte bien vivre l’aventure. Cette année, il fêtera 80 ans de bénévolat au service des lieux.  

Laurie Bosdecher

Photo: Patrick Larrieu, le directeur, Jean Monier dit Jeannot, gardien des lieux et Eric Cot, le président de l’US Chartrons préparent le déménagement de la maison de quartier  qui va subir d’importants travaux à partir de l’année prochain ©LB/BORDEAUX7