le festival vu par trois groupes en devenir Imprimer
Mercredi, 26 Janvier 2011 22:27
7ème édition ce soir pour le rendez-vous des rockers bordelais. Branchez les guitares et courez voir à Saint-Michel et la Victoire trois des groupes les plus en vu du renouveau local.

Tabloïd John. «Si être rock c’est être ivre et camé tout le temps alors nous ne le sommes pas !». Tabloïd John n’est pas ce genre de groupe qui se la raconte. Formé il y a peu, le combo âgé de 19 à 23 ans se place entre pop, rock et indie et cultive de multiples influences qui vont des années 90 (Smashing Pumpkins) à Foals ou Friendly Fires. Avant, ils étaient spectateurs de la scène locale. Maintenant ils en sont les représentants et répètent au coeur des Capucins, là où tout se passe. «Le festival s’avère presque un passage obligé pour se faire remarquer et apercevoir ce qui va faire du bruit dans les années à venir. Or, pour nous c’est le moment de passer à la vitesse supérieure car on se remet pas mal en question. On a fait évoluer notre set et on va voir si ça paye à l’Hérétic», dévoile Bastien Israel, chanteur et guitariste. Le nom de la jeune formation se rapporte d’ailleurs au succès facile, à une époque où tout le monde désire être sur le devant de la scène.

Attack el Robot
Bon autant le dire d’emblée, la plupart des jeunes pousses actuelles du rock made in Bordeaux sont des émanations des Artyfacts. Attack el Robot notamment, qui compte pas moins de trois anciens membres du quatuor pop. Lassé du style, ils sont venus naturellement à ce qu’ils définissent comme du folk western. «On a décidé de changer radicalement pour effectuer une musique de genre», confirme Eden, chanteur et guitariste. Leur inspiration principale ? Ennio Moricone et Calexico, ambiance fin fond des Etats Unis que l’on retrouve dans le morceau «Clint Eastwood» entre autres. Ensemble, ils se sont déjà produits pour le Bordeaux Teenage rock et assurent ici leur grand retour. Ce ne sera pas dans un saloon mais un troquet : ce soir au Bar Tabac Saint Michel qui recèle également une cave. «C’est l’occasion de passer un bon week-end sans compétition et de jouer dans un esprit western spaghetti». Dans la compil, c’est «Highway 62» que le trio propose en voie libre. Alors bonne route les gars !

Arthur Pym and the Gordons
Arthur Pym and the Gordons n’en est pas à sa première scène également. Les musiciens ont oeuvré dans différents groupes auparavant, avant de se rencontrer sur les bancs de la fac. Ce qui explique peut-être leur désaccord pour classer leur style et citer leurs références ! «C’est un mélange de plein de trucs, on ne peut pas s’arrêter à des noms comme Jim Jones Revue ou Black Lips», tempête Loik. Sur un point ils répondent au moins en choeur : les textes, qui puisent leur source dans la littérature de Jack London ou Herman Melville. «Comme nous sommes un nouveau groupe, on a davantage hâte que du stress. Tous les ans c’est synonyme de trois jours d’effervescence de bar en bar». Pour eux ce sera el Chicho demain à 21h30. • CC

A partir de ce soir 19h et jusqu’à samedi, divers lieux, Bordeaux. Informations : 05 57 35 27 34