La 12e édition du festival le Festin se déroulera la semaine prochaine à Créon.

La Maison des lutins, bande de joyeux drilles de l’entre-deux-mers tous fanas de musique, remet le couvert pour un festival traditionnellement dédié aux musiques du monde et qui aura cette fois une sonorité très balkanique. La faute incombe aux invités d’honneur. D’une part la fanfare délirante Imperial du Kikiristan, originaire d’une province non reconnue par les conventions internationales et pour cause : elle est née dans l’imagination de ces musiciens bourguignons, qui jouent un répertoire hérité des fanfares du monde et n’aiment rien tant que quitter la scène pour aller investir les lieux les plus insolites. Ils s’en donneront à coeur joie dans les rues de Créon.

Dancefloor tzigane
D’autre part le Taraf de Haïdouks Quintet, formation d’origine roumaine garantie, dont la réputation a depuis bien longtemps dépassé les frontières de son pays. C’est sa musique qui a notamment illustré le film Latcho Drom de Tony Gatlif. Les Taraf de Haïdouks se produiront vendredi soir (18 mars) et viendront mêler leur musique acoustique aux machines de DJ Click. Ce grand amateur de métissage culturel et musical, qui vient de sortir un album entièrement consacré aux musiques tziganes, prendra ensuite la relève pour affoler le dancefloor du centre culturel de Créon. Autour d’eux, la programmation du Festin s’attache, comme d’habitude, à varier les plaisirs et les publics. Las Hermanas Caronni viendront interpréter leur répertoire classique argentin samedi 19 mars, avant de céder la place aux chansons créoles de René Lacaille et aux compositions de Denis Péan (Lo’Jo). Du théâtre musical, aérien, clownesque et des spectacles de rues viendront agrémenter ce Festin 2011, pour un menu que le président du festival Maxime Sajous aime présenter comme « populaire, mais carrément pas populiste. »•
Sophie Lemaire

Du 15 au 19 mars. www.lefestinmusik.com