Cela faisait trois ans que les «Hurlements» s’étaient tus et qu’ils n’enflammaient plus les scènes des festivals. La parenthèse s’est refermée en ce début d’année avec la sortie d’un nouvel album, «Bordel de luxe», et le lancement d’une nouvelle tournée.

Vendredi soir, elle fera étape en Gironde, terre d’origine d’un groupe qui avait poussé ses premiers hurlements rock dans les bars de Bordeaux avant d’enchaîner les tournées et les concerts pendant dix ans. Rencontre avec Pépito, le trompettiste et chanteur des «HDL».

ça fait quoi, de vivre le retour sur scène des «Hurlement d’Léo» ?
Pépito : Ca fait plaisir ! On a un nouvel album, une tournée qui a commencé le 11 mars et ça repart bien. On s’est arrêtés pendant trois ans, on a tous mené d’autres projets ... En fait ça fait du bien de s’arrêter après tellement de temps passé ensemble. A force de trop se voir, on finit par s’écoeurer, un peu comme quand on a mangé trop de pizzas (rires) ! Alors il faut faire une pause, digérer, se demander si on veut continuer ensemble ou bien si on a fait le tour de la question.

En fait c’est vous qui êtes à l’initiative du come-back...
Ouais, si on veut... On m’a proposé une tournée en Australie alors j’ai rappelé mes camarades pour voir qui voulait reprendre l’aventure. Quatre ont dit oui, quatre ont dit non mais ils ont donné l’accord pour qu’on continue les Hurlements, alors c’est reparti. Il y a deux ans on a retrouvé un tourneur, Ladilafé, comme partenaire fiable. ça nous a permis de nous mettre sereinement à bosser sur ce nouvel album.

Vous avez «intégré» 4 nouveaux musiciens sans difficulté ?
Oui parce qu’on se connaissait tous, en fait. Par exemple le batteur Nico avait déjà été le remplaçant de Rémi quand il était devenu papa. Les autres c’est pareil, c’était des gens qui jouaient avec nous dans d’autres groupes, on n’est pas allés les chercher bien loin ! L’idée c’était pas de faire un casting. ça passe par l’amitié avant tout.

L’esprit des «HDL» reste le même, mais la musique a un peu évolué...
On a changé un peu de mouture. Cet album est plus rock, toujours très cuivré. Il y a plein de copains qui sont venus travailler avec nous. Notamment Juliette Dragon, du Cabaret des Filles de joie. Côté textes, on aborde toujours les thèmes d’actualité, puisque malheureusement il y a toujours beaucoup à dire ! Mais cette fois on est cinq à avoir écrit des textes alors qu’avant c’était plutôt Lolo et Erwan qui écrivaient. On a tous amené des choses et beaucoup travaillé sur cet album. On est vraiment contents du résultat.

Et sur scène ? La tournée des «HDL» est-elle aussi intense qu’à l’époque ou bien êtes-vous tous un peu calmés ?
Disons que les gens ont un peu vieilli ! Au tout début c’est vrai que ça jouait «à la buvette», on se faisait payer en bières ! Maintenant c’est différent : on se couche plus tôt, on fait attention à moins « se la mettre ». Mais ça n’empêche pas qu’on aime toujours beaucoup la vie ! • Propos recueillis par Sophie Lemaire

Vendredi à 20h30 à l’Espace Treulon (Bruges), 13-16€