À partir de ce vendrredi, anniversaire oblige, Talitres, l’un de nos meilleurs labels indépendants, investit (après deux soirs à la Maroquinerie parisienne) le Rocher de Palmer pour deux grosses soirées de concerts. De quoi ravir les oreilles curieuses de pop et de folk...

... Des étiquettes qu’on place là à titre indicatif, mais dont le label – même s’il les revendique – a su s’écarter de temps à autre. Parce qu’à Talitres comme dans tout bon label indé qui se respecte, on marche à la passion et au coup de cœur. De la passion, le boss Sean Bouchard (à droite sur la photo de Une) en avait à revendre quand il a claqué la porte de son ancien job en 2001 pour monter un label. Alors que la crise du disque s’amorçait déjà, il fallait oser !

Mais la démarche, faite d’exigence et d’un rapport de confiance absolue avec les artistes, a séduit, bien au-delà de nos frontières, depuis le premier album d’Elk City jusqu’aux plus grosses signatures qui ont suivi, tels The Organ, The Wedding Present ou encore The National. En 15 ans, Talitres a imposé aujourd’hui sa patte, son identité.

Pour ces deux soirs de fête, les plus grands de l’écurie vont faire le déplacement. Première d’entre eux, la fidèle d’entre les fidèles, la Californienne Emily Jane White... aujourd’hui installée à Bordeaux. Sa folk intimiste donnera le change aux pépites pop entêtantes des Russes de Motorama et aux expérimentations magiques des très rares Londoniens de Flotation Toy Warning.

Ça, ce sera pour le samedi. La veille on aura savouré la folk du monde de Stranded Horse, les ritournelles electrofolk de l’un des derniers poulains en date, Will Samson, et une tête d’affiche qu’on ne présente plus, Frànçois & The Atlas Mountains. •

Sébastien Le Jeune

À 20h30, un soir 16€ (prévente)-20€ (sur place), pass 28€. www.lerocherdepalmer.fr 

www.talitres.com  

Photo : Frànçois & The Atlas Mountains (vendredi) et Emily Jane White (samedi), têtes d’affiche emblématiques de la patte de Talitres et de son fondateur Sean Bouchard © Lola Perstowsky / Sara Sanger