Amir, le succès marche par marche : l'interview avant son concert à Barbey mardi prochain Imprimer
Mardi, 29 Novembre 2016 06:00

L’une des grandes têtes d’affiche concerts de décembre n’est autre qu’Amir, attendu mardi prochain à la Rock School Barbey. Depuis sa performance de finaliste à « The Voice » il y a deux ans (l’année Kendji), le Franco-Israélien n’a pas chômé : un album « Au Cœur de moi » qui cartonne, l’Eurovision où il représentait la France et des prix qui tombent sans cesse. Entretien avec le tout fraîchement élu Meilleur artiste français aux MTV Europe Music Awards et Révélation de l’année aux NRJ Music Awards où le public lui a aussi décerné le titre de la Chanson de l’année pour « J’ai cherché » – celle-là même qu’il a défendu à l’Eurovision.

 

Quelle année 2016 ébouriffante pour vous ! Vous vous attendiez à un tel succès ?
Honnêtement pas du tout. J’en rêvais, oui, mais je savais que ce serait difficile, que ça demanderait beaucoup de travail. Alors quand ça vient, ça fait « Wow », on est toujours surpris. Dès « The Voice », j’ai su que j’avais quelque chose à tenter en France. J’avais abordé l’émission un peu comme un divertissement, en espérant m’amuser quelques semaines mais, finalement, le public m’a porté loin, jusqu’en finale ! C’est ça qui m’a donné l’espoir et l’ambition d’aller plus loin.

Aujourd’hui, c’est sûr, ça donne l’impression d’une ascension fulgurante mais, en réalité, ça a été une progression constante. Un énorme travail de l’ombre, à élaborer cet album et ses chansons avec l’envie de toucher le cœur du grand public. Chaque nouvel enregistrement, chaque collaboration, la signature avec ma maison de disque, plus ça passait et plus la foi grandissait. La délivrance, ça a été d’entendre « J’ai cherché » en rotation sur les radios – déjà avant l’Eurovision. Là, je me suis mis à y croire vraiment. C’est bien que ça ait mis un certain temps, ça m’a permis de m’habituer à l’évolution des choses… bien que j’aie toujours l’impression de vivre un rêve éveillé.

Suite à vos deux prix aux NRJ Music Awards, vous avez mis plus de deux jours à répondre à tous les mails et courriers de fans ! Sur scène, ça doit être de la folie, non ?
Oui, c’est fou, cette ferveur du public ! Toutes ces démonstrations d’amour, ça me touche profondément. D’autant plus que je n’ai pas grandi dans cet univers-là, alors je ne prends rien pour acquis et continue de trouver quelque chose de surréaliste, de merveilleux, qu’autant de gens se déplacent, viennent chanter avec moi. C’est pour ça que je prends toujours le temps d’aller à leur rencontre et passer du temps avec eux après chaque concert. Je leur dois tous mes remerciements.

Pour nom de scène et même avant, vous avez choisi votre deuxième prénom. Pour la touche exotique ? Est-ce que ça aurait marché pareil avec votre premier prénom, Laurent ?
J’ai envie de croire que tout ne tient pas à un prénom. Et puis, vous savez, je suis fermement convaincu que notre prénom influe sur notre personnalité. Les parents doivent donc faire très attention quand ils choisissent le prénom de leur enfant. Moi, j’ai retenu Amir parce que c’était moi – si j’étais resté Laurent, je suis persuadé que je serais une personne complètement différente et je ne serais sans doute pas là à vous parler aujourd’hui.

Vous parliez de rêve éveillé. Vous vous êtes déjà imaginé vous réveiller dans la peau d’un dentiste, ce pour quoi vous avez fait vos études ?
Oh ce n’est pas un métier désagréable ! Mais c’est sûr qu’il me manquerait l’émotion incroyable qu’on peut ressentir sur scène. J’imagine que j’aurais trouvé des méthodes pour prendre mon pied dans la chirurgie dentaire, cherché des façons d’être créatif, d’inventer des choses. Mais mon moteur, c’est l’adrénaline, l’émotion, et le défi aurait été de trouver une émotion similaire…

Des projets pour la suite ou la tournée happe tout votre temps ?
La tournée, la promo qui continue… Ça me prend presque tout mon temps, c’est vrai. Mais dès que j’ai un moment je planche déjà sur le deuxième album. Pas pour tout de suite, ni même bientôt – j’aimerais avoir deux ans devant moi, comme pour le premier, de manière à avoir la bonne distance, le bon recul… Mais avec mon équipe on y travaille et le projet est déjà pas mal avancé, avec déjà de bons titres, des messages forts. Je voudrais me donner le temps pour en être fier et avoir la même envie de le défendre que « Au cœur de moi ». •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

Mardi 6 décembre à Barbey, 20h30, 23€. Réservations au 09 72 39 29 99 (appel local) ou www.box.fr 

Photo : Amir : « Qu’autant de gens se déplacent, viennent chanter avec moi, je trouve ça merveilleux. » © Renaud Corlouër