Verino et son Inglorious Comedy Club, un plateau de choc en mars au festival Les Fous Rires Imprimer
Jeudi, 09 Février 2017 06:00

Ne tardez pas trop à réserver pour les Fous Rires de Bordeaux ! 80 artistes sont attendus du 18 au 25 mars, peut-être, mais tout part déjà comme des petits pains. Zoom sur la soirée du 21 au Fémina avec l’énorme plateau de l’“Inglorious Comedy Club” réuni par Verino. Entretien avec l’humoriste qui va débarquer avec une sacrée bande : Mathieu Madénian, Artus, Aymeric Lompret, Patrick Chanfray et le mentaliste Fabien Olicard.

 

Rassurez-moi, vous n’avez pas lancé ce concept en 2014 à Paris parce que votre carrière était en panne, si ?
Pas du tout ! Au contraire, j’ai lancé ça parce que ça allait trop bien, justement. Je suis le genre de personne qui a besoin de se noyer pour nager (rires). Dès que ça roule, il faut que je me trouve autre chose à me mettre sous la dent. Après les spectacles, j’avais lancé mes pastilles vidéo sur le Web puis, tout ça tournant toujours bien, il y a eu l’Inglorious et, maintenant que ça cartonne, je me suis mis à produire une artiste.

Mais la vraie raison derrière tout ça, c’est que les copains me manquaient. Je fais partie d’une génération qui a explosé à peu près en même temps. On était de ceux qui ont démarré il y a 10 ans dans les petits bars parisiens, à galérer, à être payé en bières et en parts de pizza. Depuis, on a fait de belles carrières et on reste en contact, mais comme le succès nous dépasse, on a jamais le temps de se voir. Alors l’Inglorious, c’était une façon d’être obligés de se voir !

Qu’est-ce qui différencie votre formule d’une autre grande marque de Comedy Club ?
Ce que l’on propose n’a rien à voir avec le Jamel Comedy Club. Que je trouve très bien, mais c’est avant tout un tremplin, un espace où le public vient pour de la pure découverte. L’Inglorious, c’est une tout autre prouesse : réunir autant d’artistes déjà renommés, avec leur emploi du temps chargé, c’est assez incroyable.

C’est donc devenu un label de qualité et, aujourd’hui, à Paris, on a juste à annoncer les dates sans donner les noms et c’est complet en quelques heures ! Ce qui me vaut de me faire pas mal engueuler d’ailleurs (rires). Mais les salles ne sont pas extensibles… Les gens nous font confiance, ils savent que, à ce prix-là, c’est un vrai bon plan.

J’ai lu que vous vous étiez fixé un seul but : « le public doit repartir avec les abdos en feu »...
Eh bien, je ne peux pas garantir à 100% que ça a été le cas pour tout le monde. Après tout, on n’est peut-être pas les génies qu’on aimerait être (rires). Mais comme c’est d’abord une histoire de potes, les humoristes ne viennent pas pour le cachet et ça s’en ressent. Il y a cette ambiance de troupe, le fait que chacun ait carte blanche et puisse sortir le meilleur… Bon, j’arrête là, plus j’en parle et plus j’ai l’impression d’être un gamin de 5 ans avec son nouveau jouet (rires) !

Un petit mot de chaque artiste du plateau bordelais ?
Allons-y ! Mathieu Madénian ? Un magicien qui réussit à caser 17 blagues en trois mots, je ne sais pas comment il fait. Un type qui fait du stand-up – a priori pour les jeunes – et qui fait les dimanches chez Drucker, c’est puissant non ?

Artus, c’est mon grand pote. En plus des sketchs bien écrits, rien ne lui échappe dans la salle, il est ultra-réactif et ça me bluffe.

Aymeric Lompret ? Intelligent, fin… On dirait un acteur connu (rires). Tu le vois, tu as envie de l’appeler “Monsieur”.

Patrick Chanfray ? Un débile (rires) ! Je rigole mais c’est vrai, c’est un extraterrestre. Il n’a pas besoin de faire quoi que ce soit pour faire rire. Un peu comme Thomas VDB, on rit bêtement et ça fait du bien.

Fabien Olicard, enfin, c’est l’humour plus le mentalisme. Et il me secoue la tête avec son truc de faire venir une fille sur scène et de trouver le prénom de sa mère. Après coup, t’as envie de l’attacher et le faire parler pour qu’il t’explique comment il fait !

Et, tous, ce sont de gros bosseurs et de vrais gentils. •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

 

Photo : Verino, maître de cérémonie décontracté © Roch Armando