une saint-sylvestre sous toutes les notes Imprimer
Mardi, 21 Décembre 2010 21:50

Coupe de champagne, paillettes, plumes et bonne humeur... Rien de bien révolutionnaire pour cette édition dans le paysage culturel bordelais. Un petit tour d’horizon s’impose néanmoins.
Drôle de façon de célébrer les fêtes au Pont Tournant ! Jugez plutôt du titre du spectacle de fin d’année «C’est Noël, tant pis, grand-mère est sous la table». Cette pièce de Pierre Notte offre une plongée dans un clan, petit groupe familial déjà explosé. La mère doit manger, grossir, gonfler pour trouver sa place. Le père, plus sec, prend sur lui, lâche. Le fils Nathan s’arrange avec sa conscience alors que l’autre, Tonio, pâle, malingre, supporte sa femme Geneviève qui vomit trop facilement et revêt sans savoir pourquoi les vêtements de sa grand-mère. Ils sont cinq, fatigués par les rites sociaux de la famille traditionnelle, rites qu’ils observent scrupuleusement, de Noël à la galette des rois, de la réunion en chansons au sexe conjugal. Mais lors de ce Noël-ci, la grand-mère disparaît. Le théâtre de Pierre Notte jouit d’une écriture où poésie, folie et lyrisme se télescopent. Sa plume dissèque les structures sociales. L’auteur a reçu le Molière du théâtre privé en 2006 pour « Moi aussi, je suis Catherine Deneuve ».

Ce soir à 20h30 et jusqu’au 31 décembre au théâtre du Pont Tournant, 12-35€ Réservations au 05 56 11 06 11

Habituée à fouler les scènes pour le réveillon, la compagnie Zigoto pose, elle, ses valises au Fémina. La troupe de 13 artistes, comédiens et chanteurs a crée le spectacle «Zig Bazar» il y a trois ans. Cette comédie «music-hall» et non musicale selon Gilles Barbe, le fondateur de la compagnie, s’avère en réalité une parodie d’émissions télévisées comme «Amour, gloire et beauté» et d’animateurs télé dans une ambiance décalée. «Notre cheval de bataille, c’est la participation du public. Pendant qu’il s’installe, des gags se produiront un peu partout dans la salle», renchérit l’artiste. Ensuite place au show, perturbé par la non-arrivée de la meneuse de revue du spectacle. Du coup, tout le monde souhaite prendre sa place dans cette troisième création collective. «Je donne les idées. Après les chorégraphies et la mise en scène sont communes aux 10 artistes présents. C’est un bazar organisé !». Une mise en scène, on l’a compris, truffée d’humour. A noter que l’équipe d’intermittents, dont les bureaux sont basés à Sadirac fêtera l’an prochain ces 25 ans de scène et espère bien se sédentariser quelque part. Peut-être en Gironde ?

Le 31 à 20h30 au Fémina, 35-55€.

Carine Caussieu