Si certains secteurs pâtissent encore des effets de la crise, celui de la promotion immobilière affiche un équilibre rassurant.

C’est ce que révèlent les chiffres de l’Observatoire de l’Immobilier du Sud-Ouest (OISO) pour l’année 2013. Le nombre de ventes nettes a ainsi augmenté de 27% en 2013 par rapport à 2012 avec 3266 ventes réalisées contre une tendance nationale en stagnation (+1,4%). « Il faut nuancer cette progression », avance toutefois Valéry Mescheriakoff, directeur du Pôle Observatoire d’Adéquation, maître d’oeuvre de l’Observatoire. « Ce sont de bons chiffres mais en baisse de 16% par rapport à 2011 ; nous revenons simplement au niveau de 2009.» Quant aux mises en vente sur la Cub, elle progressent de 23% comparé à 2012, avec 4163 nouveaux logements. Parallèlement, on observe aussi une baisse des retraits de commercialisation (-294 logements) et un taux de désistement stable (17%) « qui donne un indice de la fébrilité des acquéreurs.»

Les ventes à occupant en hausse
Les ventes à des investisseurs sont les plus nombreuses (2168). Elles représentent 66% du total des ventes (+35% par rapport à 2012). « Avec ce chiffre, on peut donc penser que le dispositif Duflot - qui ouvre droit à une réduction d’impôts pour les investisseurs locatifs, ndlr - commence à séduire les investisseurs », avance Valéry Mescheriakoff. Les ventes à des occupants, elles, progressent légèrement (+15%) avec 1098 ventes comptées. Une hausse dûe en partie aux différents dispositifs d’accession aidée (prêt à l’accession sociale, prêt social Location Accession), laquelle représentait 37% des ventes à occupant en 2013. Les ventes de logements « abordables » (vendus à un prix inférieur à ceux du marché, ndlr) ont aussi augmenté de 75% (173 ventes), grâce aux accords de prix maîtrisés (PTZ Cub et passeport 1er logement de la ville de Bordeaux). « Cela montre l’effort de la collectivité pour porter l’accession.»

Des ventes équilibrées dans la CUB
Sur la répartition des ventes, « on a un bon équilibre de la promotion immobilière dans toute la CUB », commente Valéry Mescheriakoff. La rive gauche Nord compte 25% des ventes avec un prix moyen habitable (hors parking) s’élevant à 3512€/m2, contre 29% des ventes pour 3386€/m2 sur la rive gauche Sud. La rive droite, elle, totalise 19% des ventes avec un prix moyen de 3273€/m2. Quant à la ville de Bordeaux, elle capitalise 27% des ventes à 3710€/m2. Sur les 1104 mises en vente enregistrées (soit un bond de 94% par rapport à 2012), la commune comptait 875 ventes nettes (soit + 40% par rapport à 2012). Deux tiers des mises en vente se concentraient sur les Bassins à Flot et 71% des ventes ont été réalisées à des investisseurs. De plus, si les ventes inférieures à 2700€/m2 représentaient 37% en 2009, elles ne sont plus que 2% en 2013. Une offre disponible à 5% dans la même gamme de prix, à 33 % sur la tranche 1700-3300€/m2, à 24% sur la tranche 3300-3600€/m2 et à 35% sur la tranche 3600-5400€/m2.

Davantage de secteurs aménagés
Ces chiffres révèlent un « vrai dynamisme de l’agglomération bordelaise », selon Alain Ferrasse, vice-président de l’OISO et Président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers Aquitaine/Poitou-Charentes. Une situation dûe à « la montée en puissance des zones en secteurs aménagés et à la qualité du travail et de la coopération entre les intervenants du secteur.» • EM

Photo : En 2013, la Cub a enregistré 3266 ventes, soit un bond de 27% par rapport à l’année 2012 © Archives Bordeaux 7