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Vol en apesanteur : « c’est incroyable de sentir qu’on ne pèse rien » PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 27 Mars 2014 07:00

Des étoiles plein les yeux et des souvenirs pour toute une vie ! Hier, Emeline Broussier a vécu une expérience qu’elle n’oubliera pas de sitôt : celle de l’apesanteur.

 

 

Cette jeune femme de 26 ans, salariée de Sciences Air&Espace, l’antenne mérignacaise de Cap Sciences, a participé à l’un des vols de l’Airbus A300 Zéro-G, cet avion spécialement aménagé pour voler en apesanteur. « Extraordinaire », « incroyable », « complètement fou », « un vrai plaisir »... A son retour sur terre, Emeline Broussier avait encore la tête dans les étoiles.

Un vol à 6 000€
Affrété par le CNES, l’Airbus A300 Zéro-G propose depuis un peu plus d’un an cette expérience unique aux amoureux de sensations fortes qui en ont les moyens. Le vol, qui se compose de quinze paraboles, soit autant de périodes de 22 secondes en apesanteur, coûte habituellement 6 000€. Mais Emeline, elle, n’a rien payé : « j’ai gagné le concours du CNES, qui est ouvert aux étudiants, enseignants et médiateurs scientifiques, dans cette dernière catégorie, explique-t-elle. Il fallait présenter un projet qu’on pouvait ensuite mettre en place sur son lieu de travail. Donc j’ai monté un dossier sur un atelier que je pourrais faire avec des jeunes, plutôt des lycéens, sur l’apesanteur. Ce sont eux qui m’ont proposé les expériences que j’ai pu tenter à bord.»
Pour être déclarée apte, la jeune femme a dû passer un électrocardiogramme. La formation, elle, s’est limitée au strict minimum : « il y a eu un briefing le matin et on nous a donné nos équipes de dix personnes. Puis on nous a donné comme consigne de ne pas nous débattre comme des petits chiens, de ne pas faire de grands gestes. Par groupes de dix, on peut facilement donner des coups à ses voisins. ça peut être dangereux.»

« C’est vraiment trop court »
L’avion a décollé de Mérignac à 11h30 pour un vol de deux heures. « C’était complètement fou, je ne pensais pas vivre le vol aussi bien, sourit-elle. J’avais pris une pastille pour ne pas vomir. C’est incroyable de sentir qu’on ne pèse rien. On essaye de s’accrocher, de vouloir aller dans un sens mais on va dans l’autre... C’est assez déroutant, c’est vraiment fou ! 22 secondes, c’est vraiment trop court, on aimerait en vivre plus. Il y a un côté un peu frustrant car on a tout de suite envie de recommencer. Si on me propose d’y retourner, j’y retourne demain ! »
Durant ces 5’30 d’apesanteur, Emeline Broussier n’a pu réaliser qu’une petite partie des expériences qu’elle avait prévu de tenter : « des jeunes m’avaient lancé un défi : mettre un fil dans une perle sans toucher la perle pendant qu’elle flotte. J’ai tenté mais la perle n’en a fait qu’à sa tête et elle est partie à l’opposé. Sinon, j’ai fait beaucoup d’expériences autour des acrobaties. J’ai enchaîné le maximum de roulades, j’ai marché sur le plafond, plein de petites choses.» Ces expériences, qu’elle a filmées, seront donc utilisées au cours d’un atelier.
L’instant le plus pénible ? La phase d’ascension de l’appareil : « sur terre, on est à 1G. Là, avant de passer à Zéro G, on doit passer par 2G donc on pèse le double de notre poids. Quand l’avion pousse les moteurs à fond et qu’il accélère avec beaucoup de puissance, on se sent écrasé. J’avais l’impression de m’enfoncer dans le sol. Cette période est vraiment la plus dure.»
Une contrariété dérisoire en comparaison du bonheur de vivre une expérience qui restera gravée à vie dans sa mémoire. •

 

OSF

Photo : Hier, Emeline Broussier (en haut) a vécu l’expérience unique de l’apesanteur © DR

 

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