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À la CUB, Juppé prépare son "gouvernement" PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 01 Avril 2014 07:22

Il n’en a pas encore le titre, mais c’est tout comme. Alain Juppé sera d’ici quatre semaines (c’est le délai possible pour la passation de pouvoirs) le nouveau président de la CUB. C’est avec ce statut qu’il a commencé à préparer - lui aussi - son nouveau "gouvernement".

 

 

Dès hier matin, les 13 autres maires de son groupe Communauté d’avenir (droite et centre) étaient invités à participer à une réunion de travail à l’hôtel de CUB. Pour ceux qui ont décroché leur élection dimanche soir, la nuit a donc été courte : Jacques Mangon, nouveau maire de Saint-Médard en Jalles ou Franck Raynal, élu à Pessac, n’ont pas eu trop de temps pour se remettre de leurs émotions. Ils ont retrouvé les maires réélus une semaine plus tôt (Patrick Bobet au Bouscat, Michel Labardin à Gradignan...) et quelques petits nouveaux, élus sans étiquette mais ralliés à l’étendard Communauté d’avenir (Alain Turby à Carbon-Blanc, Kévin Subrenat à Ambès, Agnès Laurence Versepuy au Taillan-Médoc...). Aux 14 maires se sont joints Nicolas Florian, secrétaire départemental de l’UMP et Michel Duchène, élu à Bordeaux. Pourquoi ? « Michel Duchene a travaillé à la rédaction de la plateforme commune que nous allons présenter à la gauche », a expliqué Alain Juppé. Car c’était bien ça l’ordre du jour : préparer la cogestion.  

Maintenir la cogestion
Alain Juppé l’avait annoncé dès le premier tour : pas question de remettre en cause ce mode de fonctionnement de la communauté urbaine qui veut que la minorité, de droite ou de gauche, participe au "gouvernement" de la CUB. En théorie, rien n’obligeait Alain Juppé, dont le groupe rassemble 63 élus sur 105, à maintenir cette tradition. « Je veux faire de la CUB un exemple », a toutefois justifié le maire de Bordeaux. « L’exemple d’un travail en commun où les partis qui gagnent ne confisquent pas tous les pouvoirs. » « J’ai déjà pris contact avec des maires de gauche et j’ai reçu des retours positifs », a-t-il expliqué. Comme c’est le cas depuis la création de la CUB en 1968, des postes de vice-président seront donc proposés aux élus de gauche. Les maires de préférence, de "simples" élus éventuellement, mais « pas à des élus qui sont dans l’opposition dans leur conseil municipal », a précisé Alain Juppé. L’actuel président de la CUB Vincent Feltesse ne fera donc plus partie de cet exécutif.
Mais qui seront les quelques "heureux élus" ? Il ne sera pas facile de composer ce nouveau gouvernement, qui sera forcément resserré : le nombre de vice-présidences autorisé a en effet été limité dans une récente réforme.
Et pour quoi faire ? Le nouveau bureau de la CUB, s’il est ouvert à la minorité, doit tout de même être d’accord sur les grandes lignes de la politique à mener. C’est cette plateforme commune que les maires de Communauté d’avenir sont en train d’élaborer. Elle sera ensuite soumise à la gauche. Avec quelle marge de manoeuvre ? Il y a de vrais sujets de discorde et des promesses de campagne à honorer pour chaque commune. Le nouveau maire de Saint-Médard a par exemple promis l’arrivée du tramway dans sa ville. « Cet engagement sera tenu », a confirmé hier Alain Juppé. D’autres sujets comme le logement social ou la gestion du service public de l’eau sont autant de pommes de discorde. La question est de savoir combien de couleuvres seront avalées pour sauver la cogestion.

Des « mutualisations »
Les arbitrages seront d’autant plus difficiles qu’il est un constat que tout le monde partage : la CUB va devoir se serrer la ceinture. Ses moyens ne sont plus ce qu’ils étaient et les dotations de l’Etat sont en baisse.
Au nom des indispensables économies, Alain Juppé a annoncé dès hier qu’il souhaite mettre en place des mutualisations entre les services de la CUB et ceux de la ville de Bordeaux. Les deux institutions pourraient par exemple avoir le même directeur général des services. Celui de Bordeaux. Voilà qui ne va pas rassurer ceux qui redoutent une mainmise de la ville-centre sur toute l’agglomération. • S. Lemaire

 

La petite phrase du "président" Juppé :
Interrogé hier matin sur la pertinence d’un remaniement ministériel, Alain Juppé - présenté comme le nouvel homme fort de l’UMP - s’est autorisé à plaisanter : « ça n’est pas moi qui choisis le premier ministre... enfin pas pour l’instant. » 

 

 

 

 

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