Cinq maires de chaque côté de la table. Quatre jours après le second tour des municipales, des représentants de droite et gauche se sont rencontrés hier à la CUB pour étudier les modalités de mise en place d’une cogestion de l’agglomération. Bien que le groupe Communauté d’avenir d’Alain Juppé, qui regroupe la droite et le centre, soit sorti grand vainqueur du scrutin, la tradition d’un exercice partagé du pouvoir au sein de l’institution intercommunale devrait pouvoir perdurer. C’est le sentiment d’Alain Anziani, nouveau maire de Mérignac, qui faisait partie du groupe des cinq élus de la gauche.

 Il était accompagné de Christine Bost (Eysines), Jean Touzeau (Lormont), Alain David (Cenon) et Noël Mamère (Bègles).



Communauté d’avenir devait vous proposer un texte présentant les grands axes d’un programme commun à mettre en oeuvre à la CUB. Ce texte est-il acceptable pour la gauche ?


Le texte qui nous a été présenté est fortement inspiré de celui qui avait servi de base en 2008, certes réactualisé mais dans le même esprit. Il tient compte de nos préoccupations, comme par exemple sur le logement social. C’est donc un texte qui globalement peut nous convenir car il respecte les grandes orientations de la politique menée par Vincent Feltesse depuis six ans. A priori il n’y a rien qui bloque, même si nous allons toutefois l’amender.



Sur quels points ? 


Il n’y a rien de mentionné sur la culture par exemple. Or nous voulons un chapitre sur ce point. Mais globalement, ce sont surtout des demandes de précisions car ce texte nous semble révélateur d’une volonté d’aboutir à un accord.



L’autre sujet de discussion porte sur le nombre de vice-présidences qui vous sera accordé. Avez-vous trouvé un accord ? 


Sur ce point nous n’avons pas la même façon de calculer. Sur les 28 communes de la CUB, 14 sont à gauche et 14 à droite. Il nous parait donc logique que sur un total de 20 vice-présidents il y en ait 10 de gauche et dix de droite. Alain Juppé se base plutôt sur le nombre d’habitants et nous propose six vice-présidences. Nous allons devoir en reparler, car au delà du chiffre il s’agit de savoir quel message on veut envoyer. Si on décide de gouverner l’agglomération ensemble, on ne peut pas envoyer un signal disant qu’il y a un grand gagnant et un grand perdant. Il faut trouver un équilibre. Nous avons donc prévu de nous revoir jeudi prochain pour un nouveau tour de table. Le premier conseil de CUB devrait certainement avoir lieu le 18 avril.•

Recueilli par SL

Photo : Alain Anziani © dr