Les automobilistes qui circulent sur le boulevard Joliot Curie en direction du pont Saint-Jean ne peuvent pas le rater. Depuis hier, Frantz Maillart, comédien girondin de 29 ans, fait sa pub sur trois panneaux d’affichage à Bordeaux et sept à Paris.

A l’heure des réseaux sociaux et du tout numérique, le choix d’un tel support peut paraître un peu désuet mais dans un milieu où les candidats sont nombreux et les élus plutôt rares, l’objectif est justement de se démarquer : « j’adore le côté rétro, sourit ce jeune homme au look savamment étudié. Cela me plaît car personne n’utilise ce moyen. Dans le milieu artistique, ça ne s’était jamais fait.»
Sur les affiches, cinq thèmes sont déclinés, chacun étant un mix entre deux blockbusters américains : Twilight-Braveheart, Marilyn Monroe-Top Gun, Titanic-Rambo, Pirates des Caraïbes-Shinning et enfin Die Hard-Indiana Jones. « Il y a un côté fun, parodique, reprend-il. Mais il y a un vrai travail de mise en scène derrière. C’est un moyen original de sortir du lot et le but, bien sûr, est d’attirer l’attention de professionnels du milieu.»



« Il faut un mental de fou »

Frantz Maillart caresse le rêve de devenir comédien depuis ses plus jeunes années. Enfant de la DDAS, le jeune homme a connu un parcours cahoteux mais il explique que les coups durs qu’il a vécu, comme la perte de sa mère à 19 ans ou le fait de se retrouver à la rue à 21 ans, lui ont donné « la force » de se battre : « tout ça m’a donné la rage de vaincre, affirme-t-il. Et c’est très important car il faut un mental de fou pour percer dans ce métier. Très souvent on tombe et il faut savoir se relever.»

Aujourd’hui, Frantz estime que sa carrière est sur le point de décoller. Pendant des années, il a multiplié les petits boulots (à La Poste, dans l’animation,...), les formations (cours Florent, centre des Arts de la scène, café-théâtre, on-man show, etc.) et les petits rôles pour Groland magazine ou la série Studio 9.
Grâce à une activité de longue haleine sur les réseaux sociaux, le comédien s’est progressivement constitué un réseau qui commence à porter ses fruits. Il annonce fièrement avoir trois tournages de prévu, dont un long métrage, et espère que sa campagne d’affichage, qui lui a coûté 2400 € pour une semaine, permettra d’accélérer cette notoriété naissante dans le milieu : « à Paris, la première affiche m’a déjà permis d’obtenir un casting pour un court métrage », apprécie-t-il. •

OSF


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Photo : Frantz Maillart fait sa pub sur trois affiches réparties à Bordeaux © OSF