Le conseil d'installation d'une nouvelle assemblée est toujours un moment un peu solennel. Le premier conseil de CUB réuni ce matin, pour élire le nouveau président après le changement de majorité consécutif aux élections municipales, n'a pas échappé à la règle.

La séance, présidée par jean-Pierre Turon, le maire de Bassens, doyen d'âge de l'assemblée a respecté le protocole à la lettre. Après avoir fait l'appel comme à l'école, par ordre alphabétique, le président temporaire a sollicité les candidats pour le poste de président. Le groupe Communauté d'Avenir (droite et centre) a proposé sans surprise, le nom d'Alain Juppé. Et en vertu de l'accord de cogestion signé quelques minutes plus tôt, les autres groupes n'ont pas souhaité présenter de candidat. Excepté, le Front National et son seul élu communautaire, Jacques Colombier.

92 voix sur 93 exprimées

Parmi les dicours convenus des différents dirigeants de groupes, d'Alain Anziani à Max Guichard, la seule voix discordante, avant de procéder à l'élection proprement dite, est venue de Pierre Hurmic. L'élu vert à la mairie de Bordeaux avait déjà souligné qu'il était opposé à l'accord de cogestion, il a tenu à le rappeler ce matin. Pour lui, cet accord de cogestion est "très discutable" puisqu'il est le fruit de la réflexion de "10 maires qui ont élaboré une synthèse molle". Il a donc fait savoir qu'il ne participerait pas au vote.

Ce sont donc 104 bulletins qui ont été glissés dans l'urne par les conseillers appelés dans l'isoloir les uns après les autres. Après dépouillement, Alain Juppé a obtenu 92 voix sur 93 exprimées, Jacques Colombier ayant voté pour lui-même. Neuf bulletins étaient blancs et deux nuls. Sitôt réélu, le maire de Bordeaux a regagné la place qu'il occupait déjà dans l'hémicycle, il y a neuf ans. Il a fait part de son "émotion de renouer avec la responsabilité" qui venait de lui être confiée. Puis, il a rappelé que l'accord de cogestion reposait sur cinq grands principes notamment la "solidarité entre les communes" et la "maîtrise des taux d'imposition." Le président nouvellement élu a également souligné que la communauté urbaine avait deux défis majeurs à relever dans les 6 ans qui viennent : "la métropolisation" et le transfert de certaines compétences des communes vers la CUB mais aussi la "contrainte budgétaire". C'est Alain Anziani, le maire PS de Mérignac qui est désormais le vice-président en charge de mettre en oeuvre ces changements au sein de la future métropole.

SLA

Photo : Les conseillers communautaires ont largement élu Alain Juppé à la tête de le CUB. © CUB