Commander son repas du bout de l’index. Certains malotrus le font déjà en interpellant les serveurs d’un claquement de doigts au restaurant. Mais, on vous parle ici de nouvelles technologies.

Le restaurant Max à Table qui ouvrira à la fin du mois, dans le quartier des Chartrons, propose en effet à ses clients de passer leur commande via une table interactive qui fonctionne sur le même principe qu’une tablette tactile. « Avec la société Digitale Interactive, nous développons depuis un an, un logiciel spécifique pour ce projet » souligne Matthias Cadet, le créateur de Max à Table qui réfléchit depuis longtemps à un nouveau concept de restauration. « Avec cette table, le client pourra bien sûr, commander son menu en consultant les photos des plats, mais aussi jouer ou lire le journal du jour.» Quatre tables du restaurant seront équipées de cette technologie et offriront 16 places assises connectées. Le reste de l’établissement, plus classique, se veut chaleureux avec une décoration de style industriel. « On veut pouvoir satisfaire les deux types de clientèle » précise Matthias Cadet, « celle qui apprécie le côté connecté, interactif mais aussi les personnes que cela intéresse moins.»



Tables étanches


Dans l’assiette, le patron a misé sur des valeurs sûres. Max à Table qui se veut un « fast-good connecté » servira des burgers et des salades mais version « franchouillard ». Qu’on se le dise, on mangera ici des « hamburgeois » accompagnés de frites maison. Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus par le côté bien de chez nous du burger, le restaurant proposera aussi des tapas à grignoter, assortis d’un verre de vin. Côté pratique, les tables sont solides et entièrement étanches. On peut y poser son assiette dessus sans problème, tout en continuant de lire son journal (numérique) en dessous. Et si on venait à faire des grosses taches de sauce (ça arrive avec le burger), pas de souci non plus ! Les tables sont étanches et ne craignent pas le ketchup.



Concept unique


Matthias Cadet dit avoir eu l’idée de ces tables, tout seul, en voyant « notre société de plus en plus connectée ». Depuis, il s’est renseigné et a appris que ce concept existait déjà à Londres ou au Canada. Mais, il est unique en France. Et le jeune homme compte bien le développer après avoir analysé la fréquentation de son restaurant-test à Bordeaux. Car le quartier des Chartrons n’a pas été choisi au hasard pour y implanter l’enseigne. Il réunit 13 écoles de commerce sur un périmètre de 2 kms et rassemble 7000 étudiants qui sont autant de clients potentiels. « Nous avons aussi des personnes qui travaillent dans le quartier car il y a de nombreux bureaux et aussi beaucoup d’habitants. En plus, c’est un secteur où le pouvoir d’achat est assez élevé » précise le patron qui n’a rien laissé au hasard. Lorsque la clientèle de Max à Table sera connue et bien identifiée, Matthias Cadet pourra cibler plus facilement dans quels secteurs installer des franchises de son restaurant. 
Le jeune homme s’attend bien sûr à des bugs au début. L’entreprise qui a développé le logiciel des tables va d’ailleurs rester sur place pour l’ouverture du restaurant, le temps que tout fonctionne correctement. • 


Stéphanie Lacaze

Photo : On peut commander, jouer et même manger sur les tables interactives © DR