Envie de taquiner la vague entre midi et deux ? Ou de vous offrir une petite session de chute libre à la sortie du bureau ? C’est ce que promet le Slidepark qui pourrait prochainement sortir de terre à Mérignac. Le projet, porté depuis deux ans par Sylvain Marmion, n’est encore qu’à l’état de croquis d’architectes. Mais cette fois, ce moniteur de parachutisme est sûr de tenir le bon bout : les autorisations administratives sont en cours et en bonne voie, les négociations pour l’achat d’un terrain à Mérignac, dans le secteur de l’aéroport, seront bientôt bouclées. Il n’y a donc plus rien de fantaisiste à évoquer le contenu du projet, totalement inédit sur l’agglo bordelaise. Ce complexe sportif propose en effet d’associer sous le même toit une vague statique artificielle et un simulateur de chute libre.

 

La glisse... sur place !


«Ca n’est pas une piscine à vagues, et ça n’est pas vraiment du surf non plus, même si on utilise ce terme pour simplifier les choses,» explique Sylvain Marmion.

La vague statique artificielle est en fait un tapis d’eau projeté par des pompes sur une toile étanche, qui permet de glisser sans avancer et de faire des figures impressionnantes. On peut y évoluer à plusieurs en même temps, et les variations possibles de débit permettent de s’adresser aux débutants comme aux confirmés. Tarif à prévoir pour la session : 26€ environ.

Quel intérêt quand on a l’océan et ses vraies vagues à quelques dizaines de kilomètres, peut-on se demander. D’abord, pas de déception face à une mer d’huile après une heure de voiture. Ensuite, et c’est l’argument de Sylvain Marmion, les sensations sont encore différentes. « C’est en fait du flowboard, un mélange entre les sensations du surf, du skate et du snowboard. Ce que nous voulons, c’est proposer un nouveau sport urbain.» On le croit sans problème lorsqu’on visionne les vidéos de cette glisse étonnante, pratiquée avec une planche de la taille d’un skate.

Le fun semble assuré, après une bonne période d’apprentissage et quelques gadins, visibles par tous de l’autre côté de la paroi vitrée, au bar du Slidepark !


La chute... en tube !


Visibles aussi, les performances plus ou moins abouties des utilisateurs du simulateur de chute libre. C’est l’autre équipement du Slidepark, celui qui tient certainement le plus au coeur de Sylvain Marmion. « Pour mon métier j’ai eu besoin de m’entraîner en simulateur. Le seul en France se situe à Paris, sinon il faut aller à l’étranger. Je me suis dit :
et pourquoi pas à Bordeaux ?» Le simulateur se présente comme un tube vitré dans lequel est propulsé un flux d’air pouvant souffler de 200 à 280km/h. On y entre avec un instructeur, équipé comme un parachutiste, et on se laisse soulever.

Pour les débutants ça peut ressembler à ça :

 Et pour les plus entraînés, à ça :

Le «vol» dure 2’30, mais la session (avec équipement et briefing) près d’une heure et demie, pour 70€.

« Nous visons une clientèle large : des professionnels ou des militaires qui ont besoin de s’entraîner, une clientèle familiale de loisir, des amis qui veulent s’amuser, mais aussi des séminaires d’entreprise. D’ailleurs le centre sera équipé de salles de réunion et de conférence.»
 Sylvain Marmion est sûr du succès de son Slidepark, pour lequel l’investissement global se monte à 8M€. Après la recherche de partenaires capables de l’accompagner financièrement, puis d’un terrain et des autorisations administratives (il a d’abord été question d’installer le projet à Bordeaux Lac), il espère pouvoir lancer la construction en fin d’année. Pour une ouverture espérée un an plus tard, fin 2015. •
 Sophie Lemaire


www.slidepark.fr 


Photo : Sylvain Marmion compte installer son Slidepark à Mérignac, entre rocade et aéroport © slidepark / whyarchitecture