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Bordeaux : Des « choix douloureux » à venir pour la ville PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 29 Avril 2014 07:00

Après deux séances consacrées à l’élection du maire et à la distribution des différentes délégations aux adjoints, la troisième session du conseil municipal de Bordeaux, hier après-midi, est entrée dans le vif du sujet.

 

 

Et cette première séance de travail plutôt chargée a marqué une réelle rupture avec la période pré-électorale, où les petites phrases et autres éclats de voix faisaient résonner les murs du palais Rohan.
Dans une ambiance apaisée, seules certaines interventions douteuses de l’élu du Front National Jacques Colombier sont venues animer quelque peu les débats. Ce dernier, profitant à plein de la tribune qui lui est offerte, aura certainement noté qu’il est isolé en salle du conseil. Après une sortie qualifiée d’« inacceptable » par Alexandra Siarri (majorité) et de « choquante » par Matthieu Rouveyre (opposition) concernant le soutien à la mise en place du GIP Bordeaux Médiation, Alain Juppé s’est même permis d’ironiser : « voilà l’UMPS en marche, n’est-ce pas, monsieur ? »
Au-delà de ces quelques échanges houleux, plusieurs dossiers importants ont été débattus entre la majorité et une opposition EELV-PS qui, à plusieurs reprises, a insisté sur le caractère « constructif » de ses remarques.

Une stabilité des taux d’imposition
« Notre engagement pour une stabilité fiscale sera atteint.» Le candidat Juppé s’était engagé à ne pas augmenter les impôts et pour 2014, le maire Alain Juppé tiendra promesse. Il précise toutefois que la poursuite de cette non-augmentation des taux d’imposition de la Ville (taxe d’habitation, taxe foncière, etc), engagée en 2009 et rendue possible notamment par l’augmentation du nombre de contribuables (+16% entre 2002 et 2013), ne sera possible dans l’avenir « qu’au prix de choix douloureux.» Le maire cite « trois défis » : le premier est lié à la baisse des dotations de l’état aux collectivités dans le cadre du plan d’économies de 11 milliards d’euros. Selon le premier édile, la dotation globale de fonctionnement chutera de 5,3 M€ sur l’exercice 2014, de « 8 à 10 M€ en 2015 et 26 M€ sur trois ans.» Une sombre perspective qui pousse Vincent Feltesse à s’interroger sur l’incidence sur la politique tarifaire des prestations municipales (crèches, cantines, etc.)... Deuxième défi, celui de la métropolisation. Le transfert de certaines compétences, et donc d’équipements d’intérêt métropolitain, devra se traduire par un « transfert de ressources équilibré », dixit le maire, et aboutira « à une transformation du budget de la ville.» Enfin, les dernières annonces de Benoît Hamon, le ministre de l’éducation, concernant la réforme des rythmes scolaires vont pousser la Ville à « remettre à plat » le système qu’elle envisageait de mettre en oeuvre à la rentrée prochaine et dont le coût était évalué à 4,9 M€ par an.

Les quartiers redécoupés
La Ville conserve ses huit quartiers mais leurs limites géographiques ont été, pour certains, modifiées afin de « leur donner plus de cohérence », selon le maire. Par la voix de Matthieu Rouveyre, le PS a dénoncé « l’absence de concertation » et le fait que les élus d’oppositions ne puissent pas faire partie des commissions permanentes des conseils de quartier.

InCité prolonge jusqu’en 2020
Depuis 2002, la Ville et InCité sont liés par une convention d’aménagement afin de réhabiliter les logements du centre-ville. Celle-ci, qui a permis de rénover 2200 logements et de réaliser 300 logements sociaux, se clôture le 30 juin et un nouveau bail va être signé jusqu’en 2020. De nouveaux secteurs seront concernés, comme celui situé entre les cours de l’Yser et de la Somme. Matthieu Rouveyre, lui, dénonce une gentrification masquée : « ces aménagements se sont faits au détriment de familles qui n’avaient plus les moyens d’habiter dans ces quartiers et ont été chassées du centre-ville.»

La vidéo protection étendue
Des caméras de vidéosurveillance vont être installées dans le quartier de Ginko, de la gare et à la Bastide, notamment aux abords de la salle Jean-Dauguet. Bordeaux disposera ainsi d’un total de 82 caméras. « La vidéosurveillance ne fait que déplacer le problème, affirme Matthieu Rouveyre. Ce que nous voulons, c’est plus de présence policière.» « La vidéoprotection, ça marche, répond le maire. ça dérange les trafics. C’est utile et notre politique est modérée.» • OSF

 

OSF

Photo : Une caméra de vidéosurveillance va être installée aux abords de la salle Jean-Dauguet © ARCHIVES BORDEAUX7

 

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