Comme si de rien n’était, la gare Saint-Jean a repris son train de vie habituel, hier aux alentours de 13h. Durant 96 heures, entre mercredi dernier à 13 heures et hier à la même heure, la circulation des trains a été totalement interrompue entre Bordeaux et les gares situées au nord de la ville (Libourne, Saint-Mariens et Saintes).

 Samedi après-midi, le trafic ayant également été stoppé en direction du sud, aucun train n’a desservi le site.
Cette interruption de grande ampleur, qui constituait une phase essentielle du chantier de longue haleine destiné à faire sauter le bouchon ferroviaire de Bordeaux dans la perspective de l’arrivée de LGV Bordeaux-Paris à l’horizon 2017, s’est déroulée « conformément à ce qui était prévu, affirme Alain Autruffe, directeur régional de RFF. On a eu de la chance avec la météo, ça a bien marché, il n’y a pas eu de gros imprévu. Tout ça a été préparé de façon très minutieuse. »


Le gros des travaux s’est concentré sur l’aménagement d’un ouvrage d’art au niveau du quartier de la Benauge, sur la rive droite de Bordeaux. « L’opération a consisté à construire un pont rail sous lequel se trouve une voie de circulation, reprend le responsable. Dans le même temps, une continuité des voies a été créée. Ces travaux se sont achevés vendredi puis ont débuté ceux concernant la signalisation et les caténaires. Enfin, sur les dernières heures, il a fallu procéder à tous les essais concernant cette signalisation depuis le poste de commandes de la gare Saint-Jean. Tout cela s’est terminé à 11h55 dimanche.»

Une nouvelle interruption entre Bordeaux et Libourne, de samedi 13h à dimanche 13h, sera encore nécessaire pour poser les rails définitifs. Les étapes suivantes du chantier se prolongeront enfin jusqu’en mai 2016, où une ultime interruption sera nécessaire : « Mais on n’ira pas aussi loin en terme d’interruption de trafic, poursuit Alain Autruffe. On fera plus court dans l’avenir. »



30 000 voyageurs pris en charge


Durant ces 96 heures, le chantier a mobilisé quelque 450 personnes, dont 300 cheminots. Dans les différentes gares du nord de Bordeaux, 30 000 voyageurs ont été pris en charge afin d’être acheminés par bus. « Le dispositif a fonctionné, se félicite Olivier Devaux, directeur régional de la SNCF. Il n’y a pas eu de difficulté d’affluence. Il y a eu un millier de trajets en bus, soit plus de 50 000 km en un week-end. 300 volontaires ont accueilli les voyageurs dans les gares, surtout pour les rassurer. Mais la plupart étaient bien informés, les correspondances ont été fluides. » •

OSF

Photo : Hier après-midi, les voyageurs étaient de retour dans le hall de la gare Saint-Jean © OSF