Avec l’ouverture, le 30 avril dernier, de l’extension de sa zone commerciale, soit une trentaine de boutiques supplémentaires, le centre commercial Mérignac Soleil s’approche de la fin d’une réhabilitation de grande ampleur entamée il y a déjà six ans.

Pour ce centre, construit autour du magasin Carrefour en 1987 et devenu depuis l’un des plus grands de la façade Atlantique, un rafraîchissement s’imposait : « à l’origine, il n’y avait quasiment rien autour du centre commercial, rappelle Frédéric Bottone, directeur développement de la région grand Ouest pour Klépierre. Depuis, nous avons été rattrapés par l’urbanisation. La Ville de Mérignac a été à l’initiative du dossier, notamment dans le cadre du projet des 50 000 logements, dont elle est partie prenante. Elle a souhaité une requalification urbaine de cette zone commerciale qui était un peu anarchique, qui manquait d’homogénéité architecturale.»
Les voies d’accès dans le secteur ont donc été totalement repensées, la disparition de l’autopont qui surplombait le centre commercial en 2010 ayant été la mesure la plus emblématique de cette modernisation.
Cet élan, la mairie a donc souhaité que Mérignac Soleil s’y associe : « nous avons planté des espaces verts, construit une avancée de la façade au plus près de la voie urbaine, revu les accès et la visibilité », ajoute le responsable. Après la construction d’un parking en silo de 900 places, l’ajout de 8500 m2 de surface commerciale - en plus des quelque 34 000 m2 qui existaient déjà - vient donc conclure la deuxième phase de travaux qui en comptent trois.



126 boutiques à terme

Dans le contexte hautement concurrentiel de l’agglomération bordelaise, où les grandes surfaces pullulent tout autour de la rocade, ces travaux et l’amélioration de l’offre commerciale qui en résulte étaient indispensables pour rester « au goût du jour » : « le commerce change vite, reprend Frédéric Bottone. Des enseignes se créent, d’autres disparaissent... Les clients veulent des enseignes de référence comme H&M mais nous nous efforçons aussi d’ajouter une touche spécifique avec la Fée Maraboutée par exemple.»
Au côté des trente magasins qui viennent d’ouvrir, et qui seront 36 à terme, le reste de la galerie commerciale, déjà riche de 90 boutiques, a également été rénové : « le centre avait déjà connu plusieurs extensions et l’architecture n’avait pas été coordonnée. Nous avons homogénéisé le tout.»
Avec la construction prochaine d’un deuxième parking en silo, qui devrait ouvrir en juillet 2015, les travaux toucheront enfin à leur terme. En six ans, l’investissement aura atteint 70 M€.


« La qualité, pas la quantité »

Alors que la tendance, depuis quelques années, est à la promotion active, de la part des municipalités, du commerce de proximité au coeur des villes, Frédéric Bottone demeure convaincu que les grands centres commerciaux de périphérie ont de l’avenir, ce malgré leur image un peu surannée d’impersonnels temples de la consommation de masse : « opposer les commerces de centre-ville et ceux de périphérie est une vision passéiste, rétorque-t-il. Entre les deux, il faut une complémentarité. Selon moi, une agglomération comme Bordeaux est une métropole dont les concurrents sont des villes comme Barcelone. Quand j’entends parler de limiter les surfaces commerciales, c’est absurde. 
Ce qui compte, ce n’est pas la quantité mais la qualité de l’offre. Les touristes ne viennent pas à Mérignac...
Il faut penser la ville dans sa globalité.» •

OSF

Photo : Frédéric Bottone au coeur de l’extension de la zone commerciale, ouverte depuis le 30 avril © OSF