En cette période de crise qui irradie de son aura négative tous les pans de la société française, l’optimisme se fait rare. Mais pas inexistant.

Pour le prouver, et tenter de faciliter sa diffusion à tous ceux qui voient la vie en noir, une Ligue des Optimistes a vu le jour en France il y a déjà quatre ans. Ce week-end, celle-ci organise à Paris le Printemps des Optimistes, un rendez-vous chapeauté par le Conseil économique, Social et Environnemental, preuve que dans les hautes sphères étatiques, on pose un regard bienveillant sur toute initiative pouvant concourir à redonner le moral à une population régulièrement décrite comme pessimiste. En parallèle à l’événement parisien, des « dîners des optimistes » se dérouleront demain soir dans une trentaine de villes de France, dont Bordeaux.



« Ne pas voir la vie en noir »

Entrepreneur et co-organisateur du rendez-vous girondin, Eric Torlois a la quarantaine souriante. Attablé à une terrasse de la place Pey-berland en ce mercredi après-midi doux et ensoleillé, il a beau jeu de poser un regard bienveillant sur le monde. Pourtant, l’homme se défend de porter un « optimisme béa.» « La crise se manifeste par la vision que l’on porte sur le monde, explique-t-il. Oui, la situation n’est pas facile en France, beaucoup de choses difficiles peuvent arriver. Mais sur de nombreux sujets, le niveau de confort, la qualité de vie, la France est un pays fabuleux. Nous avons des entreprises qui sont des leaders au niveau mondial, de grands champions sur le plan sportif, des artistes... Le niveau de résonance de notre pays par rapport à la taille de notre population est très positif ! Il n’y a pas de quoi être pessimiste. Cela ne veut pas dire que tout va bien mais il ne faut pas voir la vie en noir et faire preuve d’un optimisme actif, constructif. Nous voulons promouvoir les idées, les actions, un courant de pensée positif car nous sommes convaincus que c’est ce qui permet de faire avancer les choses, de trouver des solutions ou tout simplement de se faire du bien, se donner de l’énergie.»



Pas d’optimisme sans l’autre

Ce mouvement optimiste entend s’appliquer à « tous les domaines de la vie, privée ou publique, économique, culturelle ou sociale.»

Lors du dîner organisé demain dans les salons de l’Automobile Club du Sud Ouest, des aspirants optimistes de tous les âges participeront et l’objectif affiché est de leur permettre de « repartir gonflés à bloc ou a minima heureux du repas et d’avoir partagé un moment de convivialité.»
Plusieurs temps rythmeront la soirée avec d’abord l’intervention d’un artiste qui vantera les vertus de la pensée positive. Regroupés par tables de cinq ou six, les convives seront ensuite invités à partager des souvenirs optimistes ou par exemple créer une devise optimiste, mais ils devront surtout échanger : « tous ceux de la Ligue n’imaginent pas l’optimisme sans l’autre, résume Eric Torlois. Dans une société, les idées, l’énergie, viennent du collectif.» •

OSF



Repas : 40€. Contact : Eric Torlois, 06 20 07 37 54

Photo : Eric Torlois © DR