La mairie de Bordeaux a présenté vendredi le détail de son plan d’application de la réforme des rythmes scolaires, qui entrera en vigueur en septembre dans les 99 écoles publiques de la ville.

Alain Juppé avait à plusieurs reprises critiqué cette réforme et les modalités de sa mise en oeuvre, coûteuse pour les communes. Vendredi, alors que le maire de Bordeaux était toujours convalescent, c’est son adjointe Emmanuelle Cuny qui s’est chargée de présenter le détail du dispositif retenu. Un dispositif qui, précise la mairie, a été revu à la baisse par rapport au projet initial (issu « d’une année de concertation avec la communauté éducative »). « La Ville est confrontée, comme l’ensemble des autres collectivités, à la baisse considérable des dotations d’Etat. L’impact financier pour Bordeaux sera très important, et une recherche d’économies sur l’ensemble des politiques est nécessaire. La réforme des rythmes scolaires n’y échappe pas.»

Par ailleurs, la Ville de Bordeaux n’aura pas recours aux mesures d’assouplissement de la loi annoncées récemment par le gouvernement. Proposées par Benoît Hamon, elles permettaient d’organiser trois heures d’activité sur un seul après-midi et donc de concentrer l’école sur huit demi-journées. Mais pour la ville de Bordeaux, elles « arrivent beaucoup trop tard pour permettre une remise à plat complète du dispositif.» Dans ce contexte, voici donc les grandes lignes du dispositif qui s’appliquera à quelques 15 600 écoliers bordelais.

Le mercredi matin : école pour tous, cantine pour certains
Les enfants auront désormais cours le mercredi matin jusqu’à 11h30 (« comme souhaité par la majorité des familles »), soit un total de neuf demi-journées par semaine. Les parents auront le choix, les mercredis après-midis, de mettre leurs enfants en centre aéré payant - 800 places supplémentaires seront proposées - ou de venir les chercher, jusqu’à 12h30 si nécessaire grâce à un système de garderie. Mais la restauration scolaire du mercredi sera réservée aux enfants inscrits l’après-midi dans les centres d’accueil et de loisirs de la ville.

1h30 de TAP par semaine en maternelle, 2h en élémentaire
Des temps d’activité péri-éducative (TAP) gratuits  seront organisés dans les écoles maternelles pendant la pause de midi. Mais au lieu de 3h par semaine comme initialement prévu, ils seront d’1h30 par élève à raison de deux jours par semaine. En élémentaire, les élèves auront 2h de TAP sur l’un des après-midi de la semaine. Il s’agira soit d’ateliers dans l’école, soit de sorties à caractère culturel et sportif.

Garderie dès 16h, mais payante
Le système de garderie payante qui démarre aujourd’hui à 16h30 sera décalé pour s’adapter à ces nouveautés. La mairie dit avoir renoncé pour raisons d’économies à son souhait de rendre cette première demi-heure gratuite.
Pour l’ensemble de ce dispositif, « le coût net supporté par la Ville, déduction faite des participations attendues de l’Etat et de la CAF, restera d’un montant d’1,8M€, soit un coût net par enfant de l’ordre de 120€ », fait savoir la Ville. •

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