Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Météo de Bordeaux

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Gaspillage alimentaire : Des mentalités à faire évoluer PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 22 Mai 2014 07:00

Au niveau mondial, environ 40% de la production alimentaire ne serait pas consommée. Pour lutter contre ce gaspillage aux conséquences sociales et économiques désastreuses, les acteurs de la filière alimentation ont décidé de réagir.

 

En janvier dernier est ainsi né le REGAL, Réseau pour éviter le Gaspillage ALimentaire. Cette initiative, qui est la déclinaison en région du « pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire » rendu public en juin 2013 par Guillaume Garot, le ministre délégué à l’agroalimentaire, est portée par l’association CREPAQ, qui promeut la transition écologique en Aquitaine : « nous faisons des interventions sur le sujet du gaspillage alimentaire pour le grand public, mais aussi pour les scolaires ou les entreprises de restauration collective, explique Elise Madranges, chargée de projet REGAL. Mais on s’est dit qu’on ne voyait que le sommet de l’iceberg et que ça ne permettait pas de traiter le problème globalement, qu’il fallait voir plus gros. Avec le REGAL, on veut toucher les différents secteurs de l’alimentation : les producteurs, les distributeurs, les industriels de l’agroalimentaire...»



Des responsables à convaincre

Pour sensibiliser les décideurs à la question, le RéGAL organise donc des journées d’information par secteur. « L’idée, c’est de remettre du lien, de mettre en place des techniques d’intelligence collectives, reprend Elise Madranges. Souvent, il suffit simplement de mettre du lien entre les différents services.»
Lors de la première réunion, le 23 janvier, une centaine d’acteurs concernés par cette problématique se sont réunis et une dizaine de projets sont apparus. Le REGAL va les suivre et les accompagner jusqu’à leur réalisation.

Aujourd’hui, au sein de l’Immeuble Gironde, la deuxième réunion va concerner les acteurs de la grande distribution : « nous n’avons pas la légitimité pour amener nous-même des solutions dans un secteur précis, poursuit la chargée de projet. Donc nous demandons à des pairs de partager leur expérience.» Le directeur d’un Leclerc installé dans le Nord sera présent afin de raconter comment il a permis de réduire par deux le gaspillage alimentaire au sein de son établissement, passant du même coup de 20 à 60% de dons.

Pour le REGAL, la difficulté est maintenant de convaincre les responsables du bien-fondé de la démarche... « On a contacté tous les responsables d’établissement de la Gironde et peu sont mobilisés, souffle Elise Madranges. Il y en aura seulement une petite dizaine. à leurs yeux, le gaspillage alimentaire, qu’ils appellent la casse, fait partie du jeu. C’est une fatalité. Pourtant, pour eux, une nouvelle façon de faire pourrait avoir des retombées positives sur le plan économique, environnemental et en terme d’image...» L’adoption de nouveaux comportements passera forcément par une évolution des mentalités. •

OSF

Photo : Dans le monde, 40% de la production alimentaire ne serait pas consommée © ARCHIVES BORDEAUX7

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.