Coincé entre la rocade et l’aéroport de Mérignac, c’est un îlot de verdure qui ne demande qu’à se faire connaître.

Ouvert en 2002, le village Oxylane est un immense terrain de jeu dédié au sport. Sur une superficie de 23 hectares, les visiteurs peuvent bénéficier d’équipements en accès libre, le tout aux portes de l’agglomération. Les jours où le soleil brille, des milliers de personnes profitent ainsi du terrain de beach volley, du city stade, de l’« activ way », un parcours d’1,2 km très prisé des joggeurs, de la prairie ou encore de vestiaires et douches accessibles sans bourse délier. « L’an dernier, nous avons accueilli 1,6 millions de visiteurs », apprécie Benoît Cazales, le directeur du village Oxylane.



Sport et commerces

En France, il existe une dizaine de village Oxylane similaires à celui de Mérignac. Le concept de ces complexes privés, qui appartiennent au même groupe que les enseignes Décathlon auxquelles ils sont systématiquement adossés, se construit autour de trois aspects : « d’abord, il y a l’accueil de partenaires économiques porteurs de sens, explique Benoît Cazales. Puis il y a le développement d’activités en accès libre et enfin l’organisation d’événements sportifs.»

En assurant la promotion du sport et sa pratique sur les aires de jeu mises gracieusement à disposition du public, le village Oxylane assure ainsi un trafic sur le site qui, indirectement, bénéficie aux enseignes commerciales spécialisées qu’il accueille : on trouve ainsi un centre de fitness et d’Aquagym, un autre qui organise des activités et des animations sportives (zumba, yoga, roller, etc.), une salle de futsal, un golf park, un espace d’accrobranche mais aussi des lieux de restauration, un café ou encore une jardinerie. « On est aussi au service des partenaires, admet Benoît Cazales. Le flux de visiteurs est bénéfique pour les commerces partenaires et l’idée est de faire venir puis revenir les clients. Notre victoire, c’est quand le site est plein.»

Pour le gérant, le problème est de faire davantage connaître un site qui souffre d’un déficit d’image, notamment à Bordeaux. « Nous sommes un véritable lieu de vie et pourtant, nous sommes surtout connus pour être adossés à Décathlon, reprend-t-il. Pourtant, c’est Décathlon qui fait partie du village Oxylane et pas l’inverse. 30% de nos visiteurs l’an dernier n’ont pas mis les pieds dans le magasin ! »



Le bouche à oreille, seule publicité

Pour tenter de changer le regard que les gens portent sur le village, de grands travaux ont débuté. Le projet « coeur de site » consiste en un vaste remodelage du village notamment destiné à ce que les gens n’aient plus l’impression, en arrivant sur place, d’entrer sur le parking du Décathlon : « nous voulons attirer le regard, travailler l’aspect visuel, continue Benoît Cazales. Nous allons repenser le parvis afin de le connecter au coeur de site et de connecter le parc en lui-même aux différentes activités. Les aires de pratiques vont aussi être remises à neuf, il y aura des espaces verts, mais aussi un spa, une offre tertiaire, un pôle sport et loisir, un mur d’escalade, etc.»

Une offre plus riche et la multiplication d’événements multisports, voici la stratégie choisie et « assumée » par le responsable du site pour le faire mieux connaître : « notre seule publicité, c’est le bouche à oreille », sourit-il. Cette année, une vingtaine d’événements seront ainsi organisés, soit environ 150 jours d’animations, ainsi que 800 « anniversaires sportifs.» •

OSF

Photo : Benoît Cazales, le directeur du village, et Juliette Laborde, responsable de l’événementiel © OSF