Pour la première fois hier, la Garonne a été le théâtre du traditionnel exercice de secours à de nombreuses victimes.

Organisé chaque année, cet entraînement grandeur nature mobilise environ 150 personnes : policiers, pompiers, ambulanciers, médecins, sécurité civile, etc... Tous les acteurs des secours participent à cette simulation, en conditions réelles, d’un incident de grande ampleur occasionnant plusieurs victimes et blessés. 

Un « plan Orsec Garonne »
L’exercice se déroule selon un scénario pré-établi. Hier, à Bègles, il s’agissait d’un incendie sur un bateau accueillant 50 à 70 personnes.
Les passagers ont d’abord été évacués par l’intermédiaire de plusieurs navettes avant d’être pris en charge par les équipes médicales installées sur le quai. « Cet exercice a deux vocations, explique le préfet Michel Delpuech. Pédagogique d’une part, car il est organisé par l’université pour former les jeunes médecins à la médecine de catastrophe. D’autre part, dans une logique plus large de sécurité civile, nous anticipons ce que pourrait être un accident sur le fleuve. L’activité sur la Garonne autour de Bordeaux se développe, il faut donc que les pouvoirs publics adaptent leur dispositif à ces activités pour être en capacité de faire face à tout événement. Nous travaillerons avec tous les acteurs à une authentique planification, une capacité de montée en puissance, selon la taille du navire, voir quels sont les moyens publics mobilisables, voir le lien avec tous les opérateurs privés, etc. Pour faire simple, créer en quelque sorte un plan Orsec Garonne nous mettant en capacité de répondre à ce qui, de mon point de vue, est une évidence : le développement de l’activité sur le fleuve.»
Après les incidents liés aux BatCub l’an dernier et la multiplication des navires de croisières fluviales, un tel dispositif s’imposait. •

OSF

Photo : Hier à Bègles, l’exercice portait sur l’incendie d’un navire sur la Garonne. 150 agents des services de secours et de sécurité de la Gironde étaient mobilisés © OSF