« Avant, traverser le pont, c’était une expédition pour les Bordelais. Aujourd’hui, c’est du plaisir parce qu’on a vraiment, depuis la rive droite, une des plus belles vues sur Bordeaux. C’est splendide !» Restaurateur déjà bien implanté dans l’agglomération, Julien Kunika ne cache pas son enthousiasme face au nouveau « défi » qu’il vient de se lancer.

Propriétaire du Komptoir Caudéran, de l’O7 Café, à Bordeaux, et du Bistrot de l’aviation, à Mérignac, le jeune homme est en passe de racheter le fonds de commerce du Royal Bastide, dans le quartier du même nom.
Cet établissement situé sur le quai des Queyries, au sein du bâtiment historique de l’ancienne gare d’Orléans, accueillait ces dernières années deux restaurants asiatiques : japonais au rez-de-chaussée et chinois à l’étage. L’ambition de Julien Kunika est d’ouvrir, en lieu et place, deux établissements aux identités fortes : au niveau de la rue, une brasserie déclinant « les cuisines du monde » et à l’étage, un restaurant spécialisé dans la « gastronomie française mais avec un esprit créatif.»



Un « coup de coeur »

Dès qu’il a visité le lieu, sur les conseils d’un ami, Julien Kunika a été séduit par le potentiel que pourrait avoir la création d’un établissement à cet endroit : « ça a été un coup de cœur, sourit-il. Quand j’y suis entré, s’est posé comme une évidence le fait qu’il fallait qu’on fasse quelque chose là dedans. Sur la rive droite, il y a un vrai potentiel. Le quartier est en devenir, en pleine mutation, même si ça a commencé depuis quelques temps.»

Le concept que compte développer le restaurateur est ambitieux. La brasserie qui sera située au rez-de-chaussée occupera une surface de 140 m2 et bénéficiera d’une terrasse de 120 m2 attenante à celle du restaurant Del Arte. Au total, 140 couverts pourront être assurés lors des différents services : « ce sera une brasserie-bar ouverte de 7h30 le matin à 2h du matin, reprend-il. Elle offrira une restauration sept jours sur sept, midi et soir, avec une carte réduite dans l’après-midi, donc on pourra y manger à n’importe quelle heure, notamment pour les gens qui vont au cinéma. L’idée, c’est une restauration un peu "voyages du monde" avec une identité culinaire assez large, de l’Europe en passant par l’Asie et les Etats-Unis. On veut apporter du service dans ce côté brasserie. Il y aura des tablettes numériques à destination des clients. La presse locale, nationale et du monde aussi sera disponible puisque l’idée c’est d’avoir aussi une identité un peu culturelle, pouvoir trouver un endroit dans lequel on se sente bien, avec des banquettes confortables.»



Une « signature » en cuisine

A l’étage, Julien Kunika veut installer un restaurant ouvert six jours sur sept midi et soir avec, le dimanche, un esprit brunch de 10h à 17h : « ce ne sera pas tout à fait un esprit clubbing, précise-t-il. On veut que l’étage, avec la terrasse, ait vraiment une connotation culinaire avec une vraie signature, un chef, pourquoi pas étoilé, qui pourra se faire plaisir. Il sera aussi le chef du bas puisque c’est une même cuisine qui distribuera la brasserie et la restauration de l’étage. Mais à l’étage, il y aura une signature dans l’assiette.»

Destiné à une clientèle de 35-55 ans, ce restaurant proposera des soirées à l’esprit « club jazz, lounge » les jeudis, vendredis et samedis soir, une offre « qu’on ne trouve pas forcément dans les établissements actuels sur Bordeaux.»
Plusieurs animations seront proposées par ce nouvel établissement qui se veut « chic et branché » mais en même temps « ouvert à tout le monde », avec des tarifs abordables. « Je mets du coeur dans ce projet, conclut le responsable. J’ai envie d’écrire une histoire avec cet établissement.»

Alors que l’acquisition devrait être finalisée dans les prochains jours, l’ensemble, dont le nom est pour le moment gardé secret, représente un investissement d’1,5 M€. Il devrait ouvrir « fin septembre », après quatre mois de travaux. •

OSF

Photo : Situé quai des Queyries, le nouvel établissement de Julien Kunika comprendra une brasserie au rez-de-chaussée et un restaurant à l’étage © OSF