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Réforme des rythmes scolaires : Les parents vent debout contre le projet bordelais PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 03 Juin 2014 07:00

Depuis quelques jours, un vent de « révolte » souffle sur les écoles bordelaises. Depuis la présentation par la mairie, il y a un peu plus de deux semaines, d’une nouvelle mouture du dispositif qui sera appliqué, dès septembre, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, les parents d’élèves et les enseignants ne décolèrent pas.

 

 

Dans un contexte économique difficile, au regard notamment de la baisse des dotations de l’état, la Ville de Bordeaux ne cache pas qu’elle a réduit la voilure par rapport à ce qu’elle envisageait initialement.
En l’état actuel des choses, la mairie prévoit d’organiser les cours sur neuf demi-journées, avec une matinée supplémentaire de cours le mercredi jusqu’à 11h30. Les Temps d’Activité Péri-éducative (TAP) se dérouleront durant 1h30, pendant la pause de midi, dans les écoles maternelles. Ils seront de 2h en élémentaire, concentrés sur une après-midi. Enfin, la garderie payante débutera dès la fin des cours à 16h, contre 16h30 actuellement. Coût de ces mesures : 1,8 M€/an, soit  environ 115 € pour chacun des quelque 15 600 élèves de la ville.

« C’est révoltant »
Dans plusieurs des 99 écoles bordelaises, les parents sont vent debout contre cette organisation. « Après les élections, la mairie est revenue sur ses promesses, regrette Olivier Traverse, parent d’élève et porte-parole de la FCPE dans les écoles Fieffé et Francin. Il n’y a pas eu de nouvelle concertation. La demi-heure de 16h à 16h30 devait être du TAP, et elle devait être gratuite ! Il n’y a plus la possibilité d’inscrire son enfant dans la garderie de son choix. Maintenant, il y a une sectorisation alors que le prix, d’une garderie à l’autre, varie du simple au décuple ! La cantine du mercredi devait être accessible à tous les enfants et elle ne le sera finalement qu’à ceux inscrits en centre d’activités et de loisirs l’après-midi. Enfin, en maternelle, on devait avoir 3h de TAP et finalement on n’aura qu’1h30, et 2h contre 3h prévues en élémentaire. C’est révoltant. Pour faire des économies, la mairie se retire de l’éducation des enfants. Elle ne fait rien pour ceux qui peupleront l’agglomération dans 20 ans alors qu’elle va verser 6,5 M€/an de loyer pour un stade...»

Une pétition dans les écoles
Lors du dernier conseil municipal, l’opposition socialiste a également dénoncé ce qu’elle qualifie de « reculade dramatique » : « les écoliers bordelais et leurs parents sont pris en otage par la Ville par rapport à des considérations liées à la politique nationale, tonne Emmanuelle Ajon, conseillère municipale PS. C’est scandaleux car Bordeaux a les moyens de mettre plus d’argent. Le maire dit que c’est la faute du gouvernement qui ne donne pas assez...»
Soutenus par le Snuipp-Fsu, premier syndicat d’enseignants du primaire, les parents d’élèves font circuler une pétition dans les écoles. Dans celle-ci, qui aurait déjà recueilli « plusieurs centaines de signatures », ils demandent à Alain Juppé de « respecter sa parole » et souhaitent obtenir une entrevue pour présenter leurs propositions.
Si l’adjointe au maire chargée des affaires scolaires, Emmanuelle Cuny, dit entendre la grogne qui monte des écoles et s’affirme prête à recevoir les frondeurs, elle réfute toute « reculade » de la municipalité : « lorsque le maire s’est engagé, c’était avant l’annonce de l’état d’une baisse des dotations aux collectivités, explique-t-elle. Alain Juppé ne recule pas, c’est l’état qui recule. Nous avons dû faire des choix politiques et financiers. Cela va tout de même représenter 10 M€ de moins en 2014 et 26 M€ sur trois ans. Le nouveau décret de Benoît Hamon est sorti le 8 mai, on ne pouvait pas refaire une concertation car nous sommes déjà proches de la fin de l’année scolaire. C’est vrai que nous avons dû faire évoluer le projet mais nous avons gardé le cadre initial. On ne peut pas tout refaire. Nous avons voulu maintenir la qualité du projet et l’enfant a été au coeur de nos préoccupations.» Un point de vue que parents et enseignants ne partagent pas. •

 

OSF

Photo : Une pétition circule dans les écoles contre le projet présenté par la mairie de Bordeaux © ARCHIVES BORDEAUX7

 

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