Depuis une dizaine d’années, les comportements à risque se sont raréfiés aux abords des passages à niveau. Mais si les autorités poursuivent leurs campagnes de sensibilisation, comme hier à Mérignac, c’est que tous les problèmes sont loin d’être réglés.

En 2013, 148 collisions entre un train et un véhicule ont été recensées dans le pays, causant la mort de 29 personnes. C’est deux fois moins qu’en 2003 mais le chiffre reste toutefois trop élevé : « la quasi-totalité des accidents est due à un non-respect du code de la route, déplore Stuart Nield, responsable de l’unité performance et sécurité pour RFF en Aquitaine et Poitou-Charente. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour sensibiliser les gens. Il faut respecter les limitations de vitesse, la signalisation et surtout ne jamais tenter de franchir la barrière lorsqu’elle se baisse.»
Fort heureusement, les automobilistes dans leur immense majorité appliquent généralement ces conseils de bon sens, ne serait-ce que par instinct de survie... En Gironde, le dernier accident mortel remonte ainsi à 2011. A Cadaujac, trois personnes avaient perdu la vie.


367 passages à niveau en Gironde

Parce que ces évidences n’apparaissent pas toujours comme telles pour des automobilistes parfois trop impatient, une journée nationale, et même mondiale, de sécurité routière aux passages à niveau a été créée il y a sept ans.
Dans l’agglomération, celle-ci a donné lieu hier matin à une distribution de tracts à hauteur du passage à niveau situé avenue Aristide Briand, à Mérignac, sur la ligne de ceinture ferroviaire qui serpente dans l’ouest de l’agglomération. Sur ce croisement, situé au coeur d’une zone très urbanisée et fréquenté au quotidien par plus de 3000 véhicules, 17 trains, circulant à une vitesse de 80 km/h, passent chaque jour. Hier, entre 8h et midi, les barrières ont été baissées à plusieurs reprises afin d’informer les usagers du secteur, qui comporte notamment une école, sur la bonne attitude à adopter.

La Gironde compte précisément 367 passages à niveau. Comme partout en France, la sécurisation de ces ouvrages, grâce à la création d’un tunnel ou d’un pont, se poursuit. Le coût de ces aménagements, estimé à « plusieurs millions d’euros », reste toutefois un frein important. •

OSF

Photo : En Gironde, le dernier accident à hauteur d’un passage à niveau remonte à 2011 © OSF