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Intermittents : la mobilisation bordelaise fait le plein |
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Mardi, 17 Juin 2014 00:16 |
Ils ne lâchent pas le morceau. Au contraire même, les intermittents mobilisés contre le projet de réforme de leur statut et la dégradation de leurs conditions d’indemnisation manifestent de plus en plus fort leur mécontentement.
Après plusieurs interventions publiques la semaine dernière, après avoir interpellé Alain Juppé samedi, ils ont encore monté la pression d’un cran hier en mobilisant plusieurs centaines de personnes dans les rues de la ville. Réunis d’abord aux Quinconces pour une "photo de famille" en guise de démonstration de force, ils se sont ensuite mis en marche vers le Grand Théâtre, puis le cinéma Utopia, puis le siège du syndicat FO sur les quais, le parvis de la gare Saint-Jean et enfin le TnBA, où ils ont une nouvelle fois tenu leur assemblée générale. Soutien des scènes locales Forts de leur mobilisation propre, ils ont réussi à fédérer autour de leur démarche et plusieurs institutions culturelles ont fait publiquement part de leur soutien. « Thierry Fouquet, Directeur Général de l’Opéra National de Bordeaux, partage l’inquiétude et le désarroi des professionnels de la culture et du spectacle vivant et souhaite apporter son soutien aux revendications des artistes et techniciens du spectacle intermittents », a fait savoir hier la direction de l’Opéra, qui a reçu une délégation de manifestants en début d’après-midi. « Au titre de ce soutien, il a adressé ce jour, une lettre à François Rebsamen, Ministre du Travail, pour demander une reprise des dialogues avant la signature de l’agrément.» Les équipes du TnBA (théâtre national de Bordeaux en Aquitaine), de la Manufacture atlantique, de l’OARA, du Glob Théâtre et de l’Agora de Boulazac ont aussi publié un communiqué commun de soutien à la mobilisation. Le Glob et la compagnie de théâtre Les Marches de l’été (Le Bouscat) se sont déclarés en grève. Ils ne sont pas les seuls. Ecran noir à l’Utopia aujourd’hui Le directeur du cinéma Utopia de Bordeaux Patrick Troudet, est venu prendre la parole lorsque le cortège a fait un arrêt devant son établissement à Saint-Pierre. Solidaire, il a annoncé que le cinéma ne diffuserait pas de film en ce mardi, au nom de la défense du système de production cinématographique français, qui repose largement sur le travail des intermittents. Les manifestants se sont engagés quant à eux à venir cet après-midi à la rencontre des spectateurs du cinéma, afin de leur expliquer les raison de ces écrans noirs. Avec les cheminots Avant cela, ils seront ce matin à 11h30 sur le parvis de la gare Saint-Jean pour soutenir et participer à l’AG des cheminots, engagés eux-aussi dans un mouvement contre la réforme du système ferroviaire français. Quel rapport ? « Au delà des spécificités de nos luttes, c’est une convergence humaine et sensible contre la politique d’austérité menée par ce gouvernement », estime Vincent Nadal, engagé dans la coordination des intermittents du sud ouest, et bien décidé à continuer à « faire monter la pression pour faire entendre notre voix.» • SL Photo : Plusieurs centaines de personnes se sont réunies hier aux Quinconces avant de défiler en ville © Anthony Rojo |