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Au revoir "bobo", bonjour "hipster" |
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Jeudi, 03 Juillet 2014 23:02 |
Fernand Lafargue, l’épicentre La première étape nous entraîne sur la place Fernand Lafargue, fief réputé des hipsters de Bordeaux, où l’on se fait houspiller par un premier barbu un peu snob – « c’est n’importe quoi ce sujet ! » - avant de rencontrer devant le bar l’Apollo le sympathique Axel, 26 ans, formateur en coiffure, qui concède présenter les signes extérieurs de la tendance sans faire partie d’une quelconque « communauté ». Pour lui, les hipsters ne sont rien de plus que « les bobos d’aujourd’hui », le fond restant le même : un mode de vie un peu bohème, un souci de consommer éthique et biologique, un look où s’exprime une certaine créativité, alliant confort et un brin de nonchalance. Il prouve la sienne en se laissant photographier sans trop se faire prier. Moustache, tatouage et vélo fixie Ce quartier est aussi celui où de nombreux hipsters trouvent leurs vêtements, du Rayon Frais au plus dandy Graduate, en passant par les magasins Kulte et Carhartt, sans oublier la sélection impeccable de la friperie Duke’s vintage. En revanche, pour tailler sa barbe quand elle devient trop broussailleuse, le hipster bordelais est obligé de se déplacer jusqu’aux Chartrons, à La Boucherie, le salon où officie Nicolas, expert en taillage de barbes et de moustaches en tous genres – à la Magnum ou la Dali, en crocs, en crayon ou en guidon de vélo. Bien que ce barbier soit idéalement installé en face de l’arrêt de tram Camille-Godard, le hipster préfère y aller en skateboard ou en « fixie », son vélo de course à pignon fixe qu’il bichonne chez Cool Bike ou Pierre qui Roule. Notons qu’une fois la trentaine passée, il est parfois attiré par les motos vintage qu’il customise lui-même chez Darwin sur la rive droite, où il rêve d’ailleurs de s’installer quand il aura créé son agence de communication ou son studio de graphisme. Ses talents artistiques lui permettent souvent de dessiner lui-même ses tatouages qu’il fait réaliser chez L’Homme Invisible, rue de la Rousselle, ou au Nouveau Labo, rue de Pessac. Il déjeune régulièrement à La Cagette, place du Palais, et dîne d’un burger chez Kokomo, place Fernand Lafargue, avant d’aller prendre l’apéro au Wunderbar, l’endroit idéal pour rencontrer son homologue féminine qu’il choisira, quant à elle, sans moustache et qu’il emmènera danser… à l’I.Boat, bien sûr, mais ça vous le saviez déjà ! • A. Chaput |