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14 juillet à Bordeaux #3 : Des Alphajets dans le ciel PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 09 Juillet 2014 06:00

Lors de chaque défilé du 14 juillet, ils sont un peu le clou du spectacle. Un instant fugace mais qui marque les esprits des petits et des grands.

 

« Ils », ce sont les avions de chasse qui survolent la place des Quinconces lors de la cérémonie. Contrairement à ce que l’on serait tenté d’imaginer, ces appareils ne sont ni des Rafales, ni des Mirages 2000, les deux modèles qui équipent l’armée de l’air française. Il s’agit en fait d’Alphajets, des avions qui servent à l’entraînement des futurs pilotes de chasse sur la base de Cazaux : « avant l’Alphajet, nous utilisions un avion à hélices qui était assez limité, avec une vitesse maximale de 400 km/h, qui montait moins haut et qui était plus facile à piloter, explique le Lieutenant Colonel Olivier Le Bot, responsable de l’école de transition opérationnelle René Mouchotte, à Cazaux. Là, c’est un biréacteur qui peut aller jusqu’à 1000 km/h, qui va très haut, jusqu’à 15 000 m d’altitude. C’est un avion de transition avant les avions de chasse, qui eux vont jusqu’à Mac 2, deux fois la vitesse du son, et ont un système pour gérer l’armement qui est beaucoup plus compliqué.»

Pendant un an, une cinquantaine de futurs pilotes apprennent le métier à Cazaux. Lorsqu’ils terminent cette première phase d’apprentissage en Gironde, ils doivent encore suivre un an et demi de formation sur les véritables avions de chasse avant d’obtenir la qualification « pilote de combat opérationnel » et pouvoir partir sur le théâtre des opérations, au Mali ou au Tchad par exemple.


« Un honneur » pour les pilotes

Lundi prochain, lors du défilé sur la place des Quinconces, deux Alphajets effectueront un passage à une hauteur d’environ 300 mètres, grâce à « une dérogation permettant de passer plus bas que ce qui est autorisé habituellement » pour l’occasion, précise Olivier Le Bot, et à une vitesse de 600 km/h : « l’important n’est pas d’aller vite mais que les gens puissent nous voir.»

Aux commandes des deux appareils, les pilotes ne seront pas des élèves mais des instructeurs de la base de Cazaux : « pour nous, c’est un honneur, sourit le Lieutenant Colonel. Il n’y a pas beaucoup de monde qui peut participer à ce type de défilé. C’est représenter la France, les armées, se faire connaître du public. Nous survolons des villes comme Paris ou Bordeaux et rien que ça, c’est un privilège. C’est quelque chose qui est recherché et chez nous, les gens se battent pour participer à ces moments là. Nous avons 45 instructeurs et seulement huit y participeront à Paris, Bordeaux, Nice et Arcachon. Cela fait moins de 20% des instructeurs donc les places sont chères...»

La cérémonie, elle, est considérée comme une mission à part entière par les pilotes : « il n’y a pas d’improvisation, prévient Olivier Le Bot. Tout est très cadré, très réglementé. On est censé passer, pendant la cérémonie, à la seconde près avec des avions qui vont à 600 km/h. Vous imaginez bien que ça se prépare, il faut être extrêmement précis.» •


Olivier Saint-Faustin

Photo : Le Lieutenant Colonel Olivier Le Bot devant un Alphajet © armée de l’air

 

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