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Bordeaux : un été en chantiers PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 29 Août 2014 06:00

 

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Cet été dans la CUB, les nombreux chantiers n’ont pas pris de vacances. Nouveau stade, LGV Bordeaux-Tours ou encore Cité des Civilisations du Vin, les avancées sont souvent spectaculaires.

Promenade Sainte-Catherine
Thierry Cahierre, le directeur général de Redevco France, l’aménageur de l’îlot urbain compris entre les rues Sainte-Catherine, Porte-Dijeaux et Guiraude, ne cache pas son enthousiasme lorsqu’il évoque la future promenade Sainte-Catherine : « C’est le chantier le plus emblématique pour notre société en France et même au niveau européen », affirme-t-il.
Débutés en 2012, les travaux, qui devraient s’achever dans environ un an, en sont à la quatrième des cinq phases initialement prévues : « nous avons d’abord réalisé des travaux de déconstruction, et pas des moindres sur un site aussi contraint, poursuit le directeur. La phase de construction a alors démarré et depuis, nous avons aussi déconstruit l’ancien C&A, rue Porte-Dijeaux. Nous sommes actuellement en train de construire le bâtiment qui sera à sa place. Le calendrier est respecté et tout se déroule normalement. Aujourd’hui, on se rend vraiment compte de l’échelle incroyable de cette opération dans un des coeurs de ville les plus dynamiques de France.»
A terme, 106 logements, dont 80 hauts de gamme, et 32 commerces accueilleront les passants dans ce nouveau quartier que Thierry Cahierre envisage comme une « oasis urbaine » : « plus de 70% des 19 000 m2 de surfaces commerciales sont déjà réservés alors que nous sommes encore à un an de l’ouverture, se félicite-t-il. Nous accueillerons beaucoup de grandes enseignes qui ne sont pas présentes à Bordeaux et qui recherchent des moyennes surfaces assez grandes, et il en manque à Bordeaux. Nous aurons par exemple Blue Box, Ralph Lauren, Bershka, Superdry ou encore le Lego Store.» Pour Redevco, il s’agit aussi d’un pari qui représente un investissement de plus de 110 M€. (photo © OSF)

GradStadeecran copieNouveau stade de Bordeaux
Qui se souvient du 15 avril 2013 ? Ce jour-là, pourtant pas si lointain, la première pierre du nouveau stade de Bordeaux était posée dans le quartier du lac, face au parc des expositions, sur un terrain quasiment nu. Le chemin parcouru depuis a de quoi couper le souffle. Aujourd’hui, la future enceinte des Girondins de Bordeaux, forte de ses 42 000 places, présente déjà aux visiteurs sa blanche silhouette aux courbes élancées. La forêt de poteaux, censée figurer les pins de la forêt des Landes de Gascogne, qui soutient le « bol », soit le deuxième étage des gradins, revêt déjà son aspect définitif. La pose de la toiture a été achevée il y a quelques jours seulement, l’un des deux écrans géants ayant même déjà été installé (photo © ASB). Autour du stade, les aménagements extérieurs et ceux des accès avancent également à grand pas.
Actuellement, plus de 300 personnes de 60 entreprises différentes œuvrent sur le site. Durant l’automne, les seconds corps d’état poursuivront leur déploiement avec l’équipement des 20 000 m² du bâtiment. En parallèle seront mis en place les matériels spécifiques à un stade : éclairage, sonorisation, pelouse et sièges.
Le calendrier sera donc respecté et la nouvelle enceinte, dont le nom, qui pourrait être celui d’une entreprise dans le cadre d’un partenariat de « naming », reste encore à trouver, sera livrée le 30 avril 2015. Elle accueillera son premier rendez-vous le 23 mai lors du dernier match de la saison des Girondins contre Montpellier.

chantierLGV copieLGV Bordeaux-Tours
En Gironde, le titanesque chantier de construction de la Ligne à Grande Vitesse, qui mettra Bordeaux à un peu plus de deux heures de Paris à l’horizon 2017, a franchi un cap la semaine dernière. D’une longueur totale de 800 mètres, le viaduc enjambant la Dordogne, au nord de la CUB, dispose désormais d’un tablier d’un seul tenant. Il s’agissait de l’un des points phares de ce chantier qui s’étend au total sur 302 kilomètres.
L’un des autres points chauds se trouvait à Ambarès-et-Lagrave. Sur un tronçon de 4,2 km, il a fallu raccorder les deux voies ferroviaires existantes, qui prennent la direction de Libourne, aux deux construites pour la LGV. L’ouvrage d’art qui permet ce raccordement est achevé depuis le début de l’été. Ce chantier, situé dans un périmètre urbain très dense, se concentre maintenant sur la pose d’écrans acoustiques le long des voies, qui devrait être achevée à l’automne. Parallèlement, RFF et la SNCF ont profité de l’occasion pour réaménager et mettre aux normes la halte TER de La Gort.
Autre écueil majeur, le secteur de Saint-André-de-Cubzac, où les croisements avec la très fréquentée autoroute A10 ont nécessité la construction de plusieurs ouvrages d’art.
Au total, près de 29 km de voies nouvelles vont être construits en Gironde. Actuellement, 90% des travaux de terrassement et de génie civil sont achevés. Dans notre département, les travaux ferroviaires à proprement parler (pose du ballast, des caténaires et des rails) ne débuteront qu’au deuxième semestre 2015. (photo © Lilian Marolleau)

ChantierCCVCCV copie 2Cité des Civilisations du Vin
Appelé à devenir le lieu emblématique qui manque à l’agglomération bordelaise dans la perspective d’un rayonnement de portée internationale, le futur temple du vin prend lui-aussi corps à vitesse grand V.
Entré dans la phase concrète lors du dernier trimestre 2013, le chantier de la Cité des Civilisations du Vin (CCV), s’il n’est pas encore forcément très spectaculaire, laisse déjà entrevoir les dimensions de ce futur espace de 13 350 m2 où les visiteurs pourront découvrir et appréhender la culture et les civilisations du vin. « Le gros oeuvre, en ce qui concerne la partie basse du futur bâtiment, ce que l’on appelle le tore, est quasiment terminé, explique Philippe Massol, le directeur de la CCV. Pour ce qui est de la tour, le gros oeuvre sera achevé en fin d’année.» Depuis juillet, la pose de la charpente bois qui permettra de dessiner la silhouette atypique de ce bâtiment a débuté : 574 arcs en lamellé-collé, tous uniques, seront posés jusqu’en juin 2015. Une fois l’étanchéité de l’édifice réalisée, au premier semestre 2015, l’habillage final, constitué d’aluminium et de verre, pourra être mis en place, ce jusqu’à la fin de l’année. « Pour le moment, le calendrier est respecté, apprécie Philippe Massol. Les conditions climatiques de l’été ont été bonnes et nous sommes toujours sur la prévision consistant à restituer le bâtiment en mars 2016. Quand on se déplace sur le chantier aujourd’hui, on constate qu’il est très conforme à nos attentes. Ca a un côté très excitant, je ne vous le cache pas.»
Dotée d’une tour d’une hauteur de 55 mètres qui offrira, depuis l’entrée des bassins à flot, une vue imprenable sur le port de la lune, la CCV affiche l’objectif d’une fréquentation moyenne de 425 000 visiteurs par an. (photo © CCV)

travauxsaintmich copieMais aussi...
D’autres chantiers de grande ampleur suivent également leur cours sans faire (trop) de bruit. Autour des bassins à flot, les nombreuses grues qui s’élèvent dans le ciel bordelais traduisent une activité toujours aussi intense alors que les différents lots prennent progressivement forme.
Dans le quartier Saint-Michel, la vaste rénovation de la place et des rues alentour ne s’achèvera elle qu’à la mi-2015. Mais, au grand soulagement des commerçants, plusieurs espaces autour de la flèche ont déjà été rendus aux cafetiers, qui se sont empressés d’y réinstaller leurs terrasses : « on recule les barrières en fonction de l’avancement des travaux et de l’activité des commerces, raconte Anne Durepaire, l’une des responsables du chantier. Nous nous adaptons, et eux-aussi.» Conformément aux prévisions, la place devrait être achevée et retrouver son marché au moment des fêtes de fin d’année : « mardi, le chantier a fêté son premier anniversaire, sourit la responsable. Nous avons franchi la mi-chantier mais il nous reste encore beaucoup de choses à faire jusqu’en mai prochain.» (photo © OSF)
A deux pas de là, le marché des Douves s’apprête également à vivre une deuxième jeunesse. Appelée à devenir une maison des associations, la halle de type Baltard abritera, au sein d’une « coque », un bâtiment de deux étages : « à l’intérieur, tout a été cassé, explique Claude Lassus, chef du service jeunesse et vie associative pour la Ville de Bordeaux. Nous allons pouvoir maintenant commencer la construction de la coque, autour de laquelle une coursive permettra de déambuler.» La livraison du bâtiment est prévue en milieu d’année prochaine. •
 

Olivier Saint-Faustin

 

 

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