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Cours de sport, option Yamakasi PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 29 Août 2014 06:00

Qui n’a pas été pris, après la sortie du film Yamakasi en 2001, d’une furieuse envie d’escalader la façade de son immeuble ou de s’élancer d’un parapet pour atterrir comme une fleur trois ou quatre mètres plus bas ?

Après avoir évalué les risques et leurs conséquences, beaucoup, évidemment, n’ont jamais franchi le pas... Mais pour d’autres, la discipline déclinée dans ce film est devenue un véritable art de vivre.
Popularisé sur grand écran, l’« art du déplacement » est né en France au milieu des années 90 et aujourd’hui, il est présent un peu partout sur la planète, des Etats-Unis aux pays du Maghreb en passant par l’Asie ou l’Espagne. « à l’origine, c’est une bande de potes de la banlieue parisienne qui s’amusaient simplement à sauter, raconte Sébastien Lhau, l’un des adeptes bordelais de cet art du déplacement. Ils se sont rendus compte du danger et ont commencé à s’entraîner physiquement afin de s’améliorer.» Professeur de Kung Fu il y a quelques années, Sébastien Lhau s’est progressivement détourné de sa passion première pour devenir l’un des ambassadeurs de cette discipline qui « explose » dans le pays.

 

Des cours dans le milieu scolaire
En 2010, Sébastien Lhau a créé l’ADDAB (Art Du Déplacement Académie Bordeaux), première ADD créée en province. Installée à Cenon, l’association enseigne à des élèves de tous les âges, dès 6 ans. « Nous sommes la seule structure officielle de l’agglomération, reprend le jeune homme. Sinon, il y a beaucoup de pratique sauvage. En fait, il y a deux écoles : ceux qui, comme nous, veulent développer la pratique, faire de la pédagogie. Et ceux qui estiment que cela doit rester sauvage.»
Aujourd’hui, l’ADDAB compte « 70 à 80 membres.» Si cette discipline risquée peut légitimement inquiéter les parents, le sérieux avec lequel Sébastien Lhau l’aborde permet généralement de dissiper l’image du casse-cou qui y est trop souvent accolée. Pour preuve, il enseigne, dans le cadre de cours de sport, dans des collèges et lycées girondins, « une première en France que d’autres essaient de copier », sourit Géraldine Spadot, son épouse et présidente de l’ADDAB.

« Accepter la peur »
Pour Sébastien Lhau et ses élèves, l’art du déplacement est une philosophie qui réclame autant d’abnégation et de discipline qu’un art martial. Car le coach bordelais ne le cache pas : la pratique est « super dangereuse.» « Quand on se retrouve face au béton, face au vide au moment de sauter, on se responsabilise très vite, affirme-t-il. Il faut contrôler ses émotions, ne pas dominer la peur mais l’accepter. Celui qui n’a pas peur, c’est un fou. La peur est en même temps votre amie et votre ennemie, il faut la garder à l’esprit car elle permet d’avancer, de se recadrer.»
L’entraînement, différent selon les âges, mêle une préparation physique forcément exigeante mais aussi un enseignement technique qui repose principalement sur la capacité à se repérer dans l’espace. Un travail de longue haleine qui finit par offrir aux adeptes ce après quoi ils courent : un sentiment de « liberté » : « c’est une pratique encore jeune et rien n’est codifié pour le moment. Cela évolue sans arrêt, il y a une infinité de choses à faire.» • OSF
www.facebook.com/ADDABordeaux

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Photo : Ex-professeur de Kung Fu, Sébastien Lhau enseigne l’« art du déplacement » à des élèves dès l’âge de six ans © ADDAB

 

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