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« L’enfant a aussi le droit de ne rien faire » PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 01 Septembre 2014 06:00

FCPE-webStéphanie Anfray, présidente de la FCPE Gironde, première fédération de parents d’élèves, tire le bilan de la première année des nouveaux rythmes scolaires dans le département.

 



Quel bilan tirez-vous de la mise en place du dispositif dès l’an dernier dans certaines villes de la Cub ?

Les retours que nous avons eu sont globalement positifs. Les communes ont fait des ajustements jusqu’aux vacances de novembre et au cours du 1er trimestre, les difficultés se sont aplanies et les parents sont plutôt satisfaits. La difficulté majeure, c’est la question des maternelles. Lorsque les activités sont en fin de journée, dans les petites et moyennes sections, elles coupent la sieste des tout petits. Il fallait prendre en compte cette spécificité des maternelles. Ça a été pointé par les enseignants et les parents d’élèves et il y a eu des évolutions. Il faut faire aussi attention à la surenchère, à la suractivité. L’objectif est de réduire le temps d’apprentissage, pas d’ajouter des activités à n’en plus finir.



Cet objectif est-il atteint d’après ces premières applications de la réforme ?

Alléger les journées, ce qui est l’axe numéro un de la réforme, malheureusement pas toujours. A cause du décret Hamon qui ouvre la possibilité de regrouper les activités sur une seule demi journée. Sur la Cub, Bordeaux les a regroupées sur deux heures. On a aussi le cas de communes hors Cub qui ont regroupé les 3h le vendredi après midi. Du coup, ce ne sont plus toutes les journées des enfants qui sont allégées. Et on s’éloigne de l’esprit initial de la réforme qui était d’alléger toutes les journées des enfants. Par rapport ça, on est très critiques et vigilants. Les Temps d’Activités Périscolaires doivent être répartis sur toute la semaine.



Des inégalités sont elles observées, dans le contenu des TAP, entre les villes riches et celles qui le sont un peu moins ?

Les inégalités existaient déjà à la base mais finalement, ce sont surtout des choix politiques, sans parler de droite ou de gauche. C’est le choix d’une commune d’investir dans la jeunesse, dans l’éducation et la petite enfance. Certaines communes avaient un retard dans le périscolaire et pour elles, l’application de la réforme est plus compliquée. Désormais, elles sont bien obligées d’investir.



En quoi consistent généralement ces TAP ?

On retrouve souvent le thème des parcours : des parcours éducatifs, qui peuvent être liés à la citoyenneté, au développement durable, au vivre ensemble, aux arts, etc. Ce sont les grands axes. Mais surtout, il ne faut pas oublier que l’enfant a aussi le droit de ne rien faire. Par exemple prendre un livre, jouer. Ça peut aussi être ça le TAP. Il n’y a pas d’obligation d’avoir une activité, c’est important de l’avoir en tête. •

Recueilli par OSF

 

 

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